Si le divorce venait à être prononcé dans un mariage consanguin, les conjoints auraient à endurer, outre la sanction légale, le déchirement familial qui est très souvent difficile à résorber. Les couples dans ce genre d?union attribuent, généralement, leur décision à l?état de santé de leur progéniture, mais arrivent-ils à faire admettre leur choix aux proches ? Selon Me Benbrahem, l?idylle esquissée par les deux familles avant l?union sacrée s?avérera une «tromperie» dès lors que le mariage est scellé de la naissance d?un bébé génétiquement atteint. «Les divorces prononcés à l?égard des couples issus d?un mariage consanguin sont devenus très fréquents de nos jours. Il est vrai qu?on arrive, tant bien que mal, à faire accepter cette décision aux deux familles. Pourtant, ces dernières, qui préféraient, jusqu?à un passé récent, se soumettre à la volonté divine et accepter des petits-enfants handicapés, sont aujourd?hui conscientes de la gravité de la situation», explique-t-elle. «C?est pourquoi dans leur majorité, ces divorces dictés par des raisons médicales se terminent à l?amiable», poursuit notre interlocutrice, en insistant, toutefois, sur la nécessité d?instaurer dans le Code de la famille une loi exigeant, lors des mariages consanguins, des examens prénuptiaux pour éviter à la nouvelle génération les risques génétiques.