Résumé de la 7e partie Mustapha apprend, de la bouche même de Tahar, le père de Sonia, que la jeune femme ne pouvant l'attendre, s'est mariée. Il erre comme un fou dans les rues, ne sachant quoi faire ni où aller. Il pense à se tuer puis à tuer Tahar, le père de Sonia, sa mère qui n'est pas sortie le voir quand il s'est présenté chez elle, Sonia elle-même... Comment Tahar a-t-il pu lui donner de l'argent pour le remercier d'avoir tué un homme pour défendre l'honneur de sa fille ? Combien de billets de banque y avait-il dans l'enveloppe ? A combien Tahar évaluait-il le nombre d'années, de mois, de semaines et de jours passés en prison. Il se rappelle les murs de sa cellule couverts de traits qu'il barrait au fur et à mesure qu'il purgeait sa peine. S'il a pu tenir entre ces murs, s'il a gardé sa raison, c'est seulement parce que l'amour de Sonia le soutenait et qu'il pensait la retrouver... Et aujourd'hui, Tahar, son père, lui propose de l'argent pour l'oublier ! C'est comme s'il lui versait une rançon, pour libérer la jeune femme de ses engagements et de sa dette. Et la rançon du prisonnier, qui va la verser pour lui ? Qui va le libérer de ces années de souffrances, d'espoirs déçus et d'attente, Il marche longuement sans s'apercevoir que la nuit est tombée depuis longtemps ; il finit par rebrousser chemin, mais il s'est tellement éloigné qu'il lui faut des heures pour regagner son quartier. Ses frères sont partis à sa recherche, son père et sa mère, fous d'inquiétude, le guettent au balcon. - C'est lui, crie Fatma ! Son père, avec ce qui lui reste de forces, va à sa rencontre. Il le serre dans ses bras, puis le fait monter. - Mon petit ! Sa mère l'embrasse en pleurant. - Je croyais t'avoir perdu une seconde fois, dit-il. - Mère, demande-t-il en sanglotant, pourquoi les hommes sont-ils aussi méchants ! - Ne pense plus à tout cela, mon petit ! Elle le prend par la main et l'emmène dans sa chambre. - Mère, demande-t-il de nouveau, le monde n'est donc fait que d'ingrats ? - Non, mon petit, dit Fatma, en se mettant à pleurer de nouveau. - Alors pourquoi Tahar me refuse-t-il Sonia ? - Mon petit, il y a d'autres Sonia... - C'est pour celle-là que j'ai passé cinq années de ma vie en prison ! - Elle n'est pas digne de ton amour, mon petit ! Dieu la punira comme elle le mérite ! Mustapha secoue la tête et éclate en larmes. - Ce n'est pas elle, maman, c'est son père ! Tu sais qu'il m'a offert de l'argent pour lâcher sa fille ? - Mon Dieu, tu as été chez lui. - Il m'a offert de l'argent? Une sorte de rançon? - Calme-toi ! Oublie ces gens-là? Ils ne sont pas dignes de toi ! (A suivre...)