Vote A l?heure où nous mettons sous presse, ce jeudi à 11h, le successeur de Mahfoud Nahnah n?est toujours pas connu et le congrès du MSP poursuit ses travaux. Au Palais des expositions, où se tient la rencontre, le huis clos est toujours de rigueur et rien ou presque ne filtre sur la teneur des discussions qui durent depuis trois jours. La presse est tenue en respect à l?extérieur de la salle du congrès comme sait le faire un service d?ordre rodé à l?organisation parfaite de ce genre de rencontres. La seule certitude c?est que le mode d?élection du président du parti a fait l?objet d?intenses débats. A ce sujet, deux conceptions s?affrontent. La première consiste à désigner le titulaire de ce poste par le vote de tous les congressistes, pour associer les représentants des militants de tout le pays et mettre fin au plus vite au suspense qui règne depuis plusieurs semaines. La seconde option consiste à différer la désignation du successeur pour laisser ce privilège à une assemblée plus réduite composée des membres du Majlis echoura (conseil consultatif), la plus haute instance entre deux congrès. En tout état de cause, la ligne de partage entre les différents protagonistes de ce rendez-vous n?est pas clairement définie, car chacun des candidats conserve encore des chances de siéger au fauteuil de la présidence. L?ancien ministre, Abou Djerra Soltani, bénéficie d?ores et déjà du soutien de la majorité des congressistes venus de l?est du pays. Le député Abderrahmane Saïdi, présenté comme le dauphin de Nahnah, semble ainsi en difficulté sur une voie semée d?embûches malgré les consignes antérieures enjoignant aux militants de voter en sa faveur. C?est peut-être pour déjouer cette tactique que le rôle du conseil consultatif a été évoqué le temps de mener d?ultimes man?uvres.