Après la «kif connection», les éléments des services de sécurité sont confrontés à une nouvelle drogue, plus toxique, plus dangereuse vu qu?elle entraîne une forte dépendance : la poudre blanche, la cocaïne et l?héroïne. Classées dans la catégorie des «drogues dures», elles ont fait leur apparition à Alger et dans les grandes villes du pays. Selon des recoupements d?informations recueillies auprès des services de sécurité et de cercles bien au fait du marché de la «coc», les principaux pourvoyeurs ? 99% du marché ?seraient des Maliens et des Nigériens appuyés évidemment par des Algériens. Des réseaux ont ainsi pu être constitués à Alger et dans les autres grandes villes. Activant à l?aide de multiples intermédiaires, utilisant des téléphones cellulaires, ces dealers brouillent les pistes de façon continue. Les clients, riches pour la plupart, résident dans des quartiers huppés. «Les drogues dures sont mises dans des préservatifs et dissimulées dans les parties intimes ou carrément avalées dans des capsules attachées à un fil solidement noué à une dent», nous dira un membre des services de sécurité. Les dealers circulent à bord de gros bolides. Ils proposent le gramme de cocaïne à 5 000 DA, alors que la «sugar brown», la cocaïne de moindre importance, est cédée à 3 000 DA le gramme.