Quelque 280 réfugiés, essentiellement syriens, secourus en mer Méditerranée, ont finalement accepté après plusieurs heures de négociations de débarquer hier, vendredi, à Chypre, où les autorités ont pu les accueillir dans un camp spécialement aménagé. Cet ancien camp militaire situé à Kokkinotrimithia, à une dizaine de kilomètres de la capitale Nicosie, hébergeait déjà les soixante-cinq migrants qui avaient accepté assez rapidement de débarquer jeudi dernier. Les autres ne sont descendus du paquebot qui les avaient secourus qu'après plus de six heures de négociations car ils exigeaient de se rendre en Italie. 345 réfugiés, dont 52 enfants, étaient à bord du chalutier parti vraisemblablement d'un port en Syrie. Leur bateau, pris dans de «mauvaises conditions météorologiques», selon le signal radio de détresse, a été secouru par un navire de croisière. Une fois les naufragés à bord, le paquebot a rejoint en soirée le port de Limassol au sud du pays, où les 700 touristes ont d'abord débarqué. Mais 280 des 345 réfugiés ont ensuite refusé de quitter le navire, au grand dam de la compagnie maritime. «Nous avons fait le maximum pour les sauver et maintenant ils veulent détruire cette entreprise», a alors protesté le directeur général du navire.