Maroc : Un journaliste poursuivi pour «terrorisme» ouvre un nouveau site Le journaliste marocain Ali Anouzla a lancé, hier, un nouveau site web d'information, «Lakome2», près de deux ans après la fermeture de «Lakome» à la suite de la publication d'un lien vers une vidéo d'Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI). «Nous avons décidé de revenir vers les lecteurs du site parce que nous avons une dette envers toutes les voix libres qui se sont solidarisées, ont protesté et manifesté pour qu'il existe une presse libre dans ce pays», écrit M. Anouzla dans son premier éditorial. M. Anouzla avait été arrêté le 17 septembre 2013 après la publication sur la version arabophone de Lakome d'un lien vers une vidéo d'AQMI consacrée au Maroc, dans le cadre d'un article sur le sujet. Inculpé pour «aide matérielle», «apologie» et «incitation au terrorisme», le journaliste, connu pour ses prises de position critiques envers le pouvoir, avait été remis en liberté provisoire un mois plus tard, à la suite d'une mobilisation au Maroc et à l'étranger. Il reste toutefois poursuivi et risque jusqu'à 20 ans de prison. La dernière audition devant le juge d'instruction, le 20 mai 2014, a été reportée sine die. Amnesty International, Human Rights Watch et Reporters sans frontières ont appelé à plusieurs reprises à l'abandon des poursuites contre M. Anouzla. Italie : Plus de 1550 migrants secourus hier Plus de 1550 migrants en détresse à bord de sept embarcations ont été secourus, hier, au large de la Libye, ont annoncé les gardes-côtes italiens qui coordonnent les secours dans cette zone. Alors que plusieurs centaines de migrants secourus les jours précédents ont débarqué dans le sud de l'Italie, le Phœnix, affrété par Médecins sans frontières et l'organisation maltaise Moas, a secouru 230 personnes à bord de deux canots. Le navire humanitaire a ensuite récupéré 125 autres personnes à bord d'un troisième canot secourues par le navire irlandais Niamh, qui avait été le premier à intervenir le 5 août sur l'embarcation qui a sombré, faisant plus de 200 morts. Le Fenice de la marine italienne a secouru 77 autres migrants à bord d'un quatrième canot, et le Fiorillo des gardes-côtes italiens a mis à l'abri 345 personnes qui se trouvaient à bord d'une plus grande embarcation. L'opération la plus délicate de la journée a eu lieu lorsque le drone spécialisé du Phœnix a repéré deux barques surchargées, l'une tirant l'autre. Il a fallu 5 heures d'efforts pour secourir les 775 passagers des deux bateaux, dont 196 femmes et 40 mineurs, avec l'appui de navires de la marine et des gardes-côtes italiens et suédois, engagés pour ces derniers dans le dispositif européen de Frontex. Après le sauvetage, l'une des barques en bois a été coulée et l'autre brûlée, a précisé sur Twitter Christopher Miller, un journaliste américain présent depuis 10 jours sur le Phœnix. Selon un bilan du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), arrêté en milieu de semaine dernière, quelque 224 000 migrants sont arrivés en Europe par la Méditerranée depuis le début de l'année — 98 000 en Italie et 124 000 en Grèce — et plus de 2100 autres ont trouvé la mort en tentant la traversée.