Constat ■ La surcharge et la vétusté des bus de ramassage scolaire viennent d'être mises à l'index par des chauffeurs à Tizi-Ouzou. Des chauffeurs assurant le ramassage scolaire dans la wilaya de Tizi-Ouzou, ont dénoncé, hier samedi, la surcharge et la vétusté des moyens de transport mis a leur disposition par les Assemblées populaires communales. Intervenant lors d'une journée de sensibilisation et d'information sur «Le transport scolaire, les accidents de la circulation routière à mesures de vigilance et de prudence à entreprendre», organisée à la maison de la culture Mouloud Mammeri, par la sûreté de wilaya en collaboration avec la direction de l'Education et l'association des «Amis de la Route», des transporteurs scolaires ont déploré «le peu d'intérêt» accordé par certaines communes à ce problème. «Des APC obligent les chauffeurs à utiliser ces moyens de transport, faute de quoi ils sont sanctionnés», a affirmé un transporteur de la commune d'Illoula Oumalou, qui a précisé qu'il a reçu des mise-à-pied pour avoir refusé de transporter des élèves dans des bus présentant des pannes. Ce même intervenant a fait savoir qu'il transporte jusqu'à 48 élèves à bord d'un bus de 21 places. Ce problème de surchargé a été également soulevé par d'autres transporteurs des localités d'Ouacifs, Ait Toudert, Larbaa N'Ath Irathen, présents à cette rencontre. La fatigue est l'autre contrainte soulevée par les chauffeurs assurant le ramassage scolaire, qui ont indiqué qu'ils commencent leur journée à 5h du matin et au lieu de se reposer jusqu'à la fin des cours, ils doivent aussi transporter les élèves à midi vers les cantines, lorsque celles-ci ne se trouvent pas au sein de l'établissement scolaire. «Le week-end, au lieu d'en profiter pour récupérer, les APC font appel à nous pour transporter les sportifs. Ce rythme de travail, est très épuisant», ont-t-ils souligné. Il reste à signalé cependant que plusieurs localités à Tizi Ouzou demeure sans transport scolaire. Les élèves sont ainsi contraint de débourser chaque jour 60 DA dans le transport privé qui reste l'unique solution. Outre le prix du transport privé jugé très élevé par les parents, les enfants sont obligés de se lever très tôt le matin pour sortir à 6h 30 de chez eux. Sous la pluie ou sous une chaleur suffocante, les enfants n'ont d'autre choix que de prendre les fourgons privés pour pouvoir arriver à 8h00 à l'école qui se trouve le plus souvent à des dizaines de kilomètres de leur lieu de résidence.