Objectif Des jeunes de la localité de Bouchaoui, un projet en main, souhaitent disposer d'un terrain à usage sportif. Rencontrés dans la forêt de Bouchaoui, Mustapha, Brahim et Salim veulent que les autorités, notamment la conservation des forêts et la Djsl d?Alger, les aident à concrétiser un projet pas du tout utopique. «Le principe consiste à louer ou à obtenir un terrain en concession, dira Mustapha, que nous équiperons avec l'aide de la Djsl en vestiaires, douches, bois de foot, bancs et autres accessoires que nous mettrons à la disposition des usagers, notamment les clubs. Ces derniers pourront ainsi organiser des journées de prospection et de détection de jeunes talents. A nous d'entretenir, de réparer ces infrastructures. A la demande, on peut mettre à la disposition des utilisateurs des ballons, des outils d'entraînements et même des encadreurs s'il le faut.» Nos trois amis visent la tranche des 10-15 ans que les parents peuvent amener les week-ends et pendant les vacances pour des petits cycles de formation, comme cela se fait en Europe. Une telle initiative peut être extrapolée à d'autres sites et régions à travers le pays, ce qui permettrait à des centaines de milliers de jeunes et pratiquants de disposer de terrains accueillants et bien aménagés. Réhabiliter et équiper d'autres sites forestiers aussi intéressants que Bouchaoui serait l'idéal pour une jeune nation éprise de sport. On citera les forêts de Mazafran, Sidi Fredj, Zéralda, Baïnem (la plus grande avec un peu plus de 500 hectares), Beni Mered, le centre familial de Ben Aknoun et le parc zoologique, pour n'évoquer que ces sites de l'Algérois. Tous ces endroits peuvent offrir un cadre diversifié pour la pratique du sport et équilibrer ainsi la demande en espaces de détente, de récréation et d'entraînement pour une population algéroise dépassant les 3 millions d'habitants. Malheureusement, malgré toutes les potentialités que recèle notre pays, il n'y a de place que pour la spéculation et la dilapidation du foncier au moment où nos clubs se rabattent sur les centres étrangers, qui renflouent leurs caisses en devises sonnantes et trébuchantes. En attendant des lendemains meilleurs, les jeunes de Bouchaoui s'activent et s'organisent pour aider le sport «d'en bas» à s'élever.