Trophée ■ La sélection du Qatar a remporté, hier soir, la 22e édition de la Coupe du Golfe en battant, en finale, son homologue saoudienne (2-1), à Ryadh. Finaliste à six reprises, le Qatar a remporté le titre seulement deux fois, en 1992 et en 2004, les deux consécrations avaient été décrochées à domicile. La particularité de la consécration d'hier c'est qu'elle avait un goût... algérien. Ceci, étant donné que cette sélection qatarie est entraîné par l'ancien international algérien, Djamel Belmadi, en poste depuis avril dernier, mais aussi parce qu'elle renferme en ses rangs deux joueurs d'origines algériennes, à savoir les deux milieux de terrain, Karim Boudiaf et Boualem Khoukhi. D'ailleurs, ce dernier, ancien pensionnaire de la JSM Chéraga, a été l'auteur du but victorieux de son équipe en second période. A 37 ans, donc, Djamel Belmadi se trace déjà un chemin dans le monde des entraîneurs, lui qui, à un moment donné, était pressenti à la tête de la sélection nationale algérienne. Il avait auparavant entraîné la sélection B qatarie avec laquelle il avait remporté le trophée de la Coupe de l'Ouest d'Asie fin 2013 à Doha et ce, pour sa première expérience avec une sélection. Avant cela, il était à la tête de Lekhwiya pour deux saisons de suite (2011-2012 et 2012-2013). Maintenant que cette compétition est terminée, avec le trophée en main, Belmadi et ses troupes se consacreront à la préparation de la Coupe d'Asie-2015 en Australie, dont l'objectif sera de remporter le titre.L'autre objectif de ce jeune technicien est de prendre, un jour les commandes de la sélection algérienne, comme il l'avait déjà déclaré. Même le légendaire joueur égyptien, Mohamed Abu-Trika, a affirmé, avant-hier, que l'ancien joueur de l'OM et de Man City dispose de toutes les qualités requises pour driver les Verts, appelant les responsables algériens à faire confiance aux compétences locales. Après Kheireddine Madoui (38 ans), qui a conduit l'ES Sétif au titre de champions d'Afrique, voilà qu'un autre technicien local vient de graver son nom en lettre d'or dans des compétitions internationales. Ceci au moment où, chez nous, on continue de faire appel à des techniciens étrangers, dont la plupart n'ont pu apporter le plus escompté pour le développement du football national.