Démarche ■ Le traitement de l'information sécuritaire par les médias doit être amélioré et responsabilisé, ont recommandé, hier, des spécialistes. Experts et représentants de la DGSN ont cerné le rôle de l'information sécuritaire et la responsabilité sociale des médias, qui doivent éviter les dérapages pouvant provoquer des situations catastrophiques pour la société. Pour ce faire, le Dr Ahmed Mizab, président de la commission algéro-africaine pour la paix et la réconciliation nationale, a souligné, dans son intervention au forum du journal «DK News», la nécessité de la formation des journalistes «spécialistes» du «sécuritaire» qui doivent rapporter des faits en s'appuyant sur une quelconque source officielle. Car, il arrive que certains journalistes donnent des scoops, alors que le lendemain, l'information est démentie par les services de sécurité. Ce genre de dépassement se passe aussi ailleurs, a indiqué M. Mizab, citant l'exemple de la prise d'otage au supermarché lors de l'attentat contre «Charlie Hebdo» en France. Il s'agit de certaines informations données par des journalistes qui ont contrarié l'enquête de police, a-t-il expliqué. Cette méthode de communiquer est appelée à se moderniser. Toutefois, certains intervenants ont relevé le problème lié aux verrouillages que subissent très souvent, les journalistes pour l'accès à l'information de manière rapide. Les journalistes sont, aussi, censés respecter les «mesures sécuritaires» prises par cette même institution. Un journaliste pose aussi le problème relatif au manque d'information sur le terrain en raison de l'absence d'une «conscience sur la sécurité». A ce propos, Ahmed Mizab a estimé important d'«enraciner la culture de la sécurité publique». Soulignant l'importance d'«orienter les médias pour renforcer la lutte contre les dérapages intellectuels» et les défaillances enregistrées du fait de la «manipulation de l'information» pouvant tromper l'opinion publique. Amar Laroum, représentant de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), a indiqué par ailleurs, que la DGSN reste ouverte. Il en veut pour preuve que les services de sécurité ont déployé, aujourd'hui, tous les moyens de communication nécessaires pour garantir l'information avec «transparence» à tous les organes de presse sans aucune «discrimination». L'invité de «DK News» a insisté sur la garantie de la liberté de la presse et d'expression et le droit du citoyen à l'information. Il a fait état, aussi, de l'utilisation des réseaux sociaux pour être en contact avec la société. Pas moins de 800 000 personnes visitent le site de la DGSN alors que 450 000 abonnés visitent la page Facebook de la DGSN et son compte sur Twitter. C'est également le cas pour la radio de la DGSN qui, dit-il, constitue un espace interactif qui permet de donner toute sa place à l'information sécuritaire. Il rappellera à la fin, les nouvelles missions de la police ayant adopté une nouvelle politique en matière de communication pour répondre aux nouvelles mutations technologiques qu'a connues l'Algérie.