L'absence de spécialisation en matière d'information sécuritaire est due en partie à la jeunesse de l'expérience de la presse indépendante. C'est l'analyse que fait Laroum Amar, chef du Forum de la Sûreté nationale qui a plaidé hier pour une plus grande spécialisation des journalistes. L'invité du forum de DK News affirme que la Direction générale de la Sûreté nationale était ouverte et n'avait aucune raison de faire dans la rétention de l'information. Il reconnaît, cependant, que la loi a mis des limites, notamment le respect de l'instruction, les atteintes à la sécurité de l'Etat. Des contraintes qui sont vécues par les professionnels de la presse comme des entraves mais qui, aux dires de l'invité de la rédaction, sont une balise mise en place par le législateur. Il évoque à titre d'exemple, les situations de crise qui nécessitent une gestion particulière et qui imposent de la retenue dans le traitement de l'information. Le responsable du forum estime néanmoins que la DGSN reste très ouverte. Il en veut pour preuve l'utilisation des réseaux sociaux pour être en contact avec la société. Pas moins de 800 000 personnes visitent le site de la DGSN alors que 450 000 abonnés visitent la page Facebook de la DGSN et son compte sur Twitter. C'est également le cas pour la radio de la DGSN qui, dit-il, constitue un espace interactif qui permet de donner toute sa place à l'information sécuritaire. Il assure, néanmoins, que la philosophie de la DGSN, c'est de ne pas faire de discrimination entre les organes de presse qui, assure-t-il, ont accès de manière égale à l'information sécuritaire.