La police indienne a secouru, hier, des centaines d'enfants réduits en esclavage et contraints à travailler jusqu'à 16 heures par jour, lors d'opérations menées depuis plusieurs jours dans des boutiques d'Hyderabad au centre du pays, à l'issue desquelles une trentaine de trafiquants ont été arrêtés. La police a notamment découvert 120 enfants, dont plusieurs étaient malades, sous-alimentés et traumatisés, lors de perquisitions effectuées dans des boutiques vendant des bracelets et d'autres commerces. «Ils ont des maladies de peau chroniques et sont sous-alimentés. Ils sont visiblement en état de choc», a indiqué un policier, soulignant que les enfants esclaves étaient détenus dans des locaux sordides, sans ventilation et exposés à des gaz nocifs. Les enfants ont affirmé être obligés de travailler seize heures par jour sans pause et être menacés de violences et de privation de nourriture s'ils n'obéissaient pas aux ordres, a-t-il poursuivi. De nombreux enfants ont été transportés en 2014 à Hyderabad en provenance de l'Etat pauvre du Bihar, au nord du pays, après avoir été vendus par leurs parents à des trafiquants pour une somme comprise entre 5 000 (80 dollars) et 10 000 roupies (160 dollars). Quelque 220 enfants ont déjà été secourus par la police la semaine dernière. Certains parmi les enfants n'avaient pas plus de six ans. Quelque 4 millions d'enfants indiens travaillent en tant que domestiques dans des restaurants et dans des usines de confection de vêtements, selon des chiffres officiels publiés en 2014. USA : l'Ohio remet à 2016 toutes les exécutions des condamnés à mort L'Etat américain de l'Ohio a annoncé qu'il remettait à 2016 six exécutions qui étaient prévues cette année, ainsi qu'une, prévue en début d'année prochaine, le temps de chercher un nouveau produit permettant une injection létale dans des conditions acceptables. USA : Los Angeles compte ses sans-abri Comme tous les deux ans, Los Angeles compte ses SDF à la nuit tombée. Quartier par quartier, tente par tente, une silhouette recroquevillée à même le sol après l'autre. Lors du dernier comptage en 2013, environ 39 500 SDF avaient été recensés à Los Angeles. Si l'on élargit aux personnes qui campent ou dorment chez quelqu'un, le chiffre bondit à 60 000. Selon les estimations courantes, environ 3 000 personnes dormiraient dans les rues souillées de détritus et d'urine de Skid Row, leur abri en carton, toile ou plastique, serrés les uns contre les autres. Sur environ 630 000 SDF aux Etats-Unis, selon des chiffres du ministère américain du Logement, près de 50 000 sont des anciens combattants. Le gouvernement affirme que depuis 2010 le nombre d'anciens combattants sans abri est en baisse de 33%. La plupart sont âgés de plus de 50 ans et ont donc servi au Vietnam ou lors de la première guerre d'Irak, mais pas dans les guerres de l'après-11 Septembre 2001. «Je viens ici depuis sept ans, j'essaie de nouer des relations avec les SDF, de voir comment je peux les aider», raconte Doran Mateik, une infirmière qui fait régulièrement du bénévolat. Au détour d'une rue, elle s'arrête devant un homme noir à lunettes, grand et mince, debout à côté d'un chariot contenant ses possessions. «Vous êtes un ancien combattant ? Vous avez quel âge ? 63 ans ! Est-ce que vous recevez l'aide dont vous avez besoin ?», lui dit-elle. L'homme refuse de donner son nom, affirme être en bonne santé et qu'il n'a pas l'intention de se suicider. Afrique du Sud : le «tueur numéro 1» de l'apartheid, est libre Eugene de Kock, le plus célèbre tueur de l'apartheid, coupable de kidnappings, tortures et assassinats d'opposants, est maintenant un homme libre, le ministre sud-africain de la Justice lui ayant accordé, hier, la liberté conditionnelle après 20 ans de prison. La décision, qui a immédiatement suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, a été prise «dans l'intérêt de la réconciliation nationale», a déclaré le ministre. Un certain nombre de Sud-Africains ont tout de même déversé leur incompréhension sur Twitter : «Eugène de Kock mérite la même pitié que celle qu'il a montrée pour ses victimes : AUCUNE ! La vengeance est une émotion légitime», a tonné Lindani Mazibuko sur le réseau social. De Kock est un tueur de sang-froid. Il a commis certains des crimes les plus brutaux contre des Noirs et maintenant le pays est désolé pour lui», a renchéri une autre twitteuse. L'ancien colonel de la police, Eugene de Kock, 66 ans, avait été condamné en 1996 à deux peines de perpétuité et 212 ans de prison pour 89 crimes et délits commis lorsqu'il était à la tête d'une unité antiterroriste de la police du régime raciste. Eugene de Kock, qui s'est lui-même qualifié d'«assassin d'Etat», avait longuement et froidement détaillé une multitude d'atrocités commises par son unité secrète entre 1985 et 1993, n'omettant aucun détail. Maroc : Il s'immole pour un visa Un quadragénaire marocain est décédé, hier, quelques jours après s'être immolé devant le consulat de France à Agadir, au sud-ouest du pays, pour protester contre l'absence prolongée de retour d'une demande de visa, a indiqué le responsable d'une ONG locale. Mustapha Riad est «décédé à 05h30 du matin à l'hôpital Hassan II d'Agadir, des suites de ses brûlures», a déclaré le président de la section locale de l'Association marocaine des droits humains (AMDH, indépendant). Ce Marocain de 47 ans s'était immolé devant le consulat de France il y a une semaine «en raison de l'absence de réponse à une demande de visa», a ajouté l'AMDH. Le défunt, qui a résidé 17 ans en France, mais ne disposait plus de carte de séjour valide, avait déposé cette demande mi-décembre, dernier, a avancé l'ONG, selon qui une telle procédure ne nécessite «habituellement pas beaucoup de temps». L'ambassade de France à Rabat a, de son côté, affirmé que le consulat n'avait «pas opposé de refus». La procédure était «en cours d'instruction», sa durée s'expliquant par le fait que «le délai imparti pour solliciter le renouvellement de la carte de séjour n'avait pas été respecté» au préalable, a poursuivi le porte-parole de l'ambassade. Il a souligné que «près de 200 000 visas» étaient délivrés chaque année par les services consulaires français à des Marocains. Les liens entre les deux pays sont nombreux. Plus de 1,3 million de Marocains résident en France, tandis que 60 000 à 80 000 Français vivent au Maroc. Mexique : neuf nouveau-nés brûlés à 80 % Au lendemain de l'explosion de gaz qui a dévasté une maternité, le Mexique était suspendu, hier, à l'état de santé de neuf nouveau-nés grièvement blessés, certains d'entre eux brûlés à plus de 80%. L'explosion, qui a causé jeudi dernier la mort d'une infirmière et de deux bébés dans l'hôpital de Cuajimalpa, un quartier populaire du sud-ouest de Mexico, a aussi fait 18 blessés graves qui souffrent principalement de brûlures et de traumatismes crâniens. L'explosion a apparemment été provoquée par une fuite de gaz du camion-citerne chargé d'approvisionner l'hôpital. Sept des neuf bébés blessés sont dans un état grave. Certains d'entre eux présentent des brûlures sur 80-90% du corps. L'un d'entre eux pourrait être transféré vers le prestigieux hôpital américain pour enfants de Galveston au Texas. Hier, 39 des 73 blessés étaient encore hospitalisés. Parmi ces blessés, on comptait 13 bébés, dont neuf sont soumis à des tests ADN, car ils ne portaient pas de bracelet au moment de l'accident, probablement parce qu'ils étaient en consultation externe. Les autorités veulent avant tout qu'ils soient remis sans erreur possible à leurs parents. «Nous avons certains enfants réclamés par les papas, mais nous n'avons aucun autre moyen d'en être sûrs», a expliqué un employé de l'hôpital. Selon les premiers éléments de l'enquête, un problème dans le tuyau d'approvisionnement du camion citerne de la société Gas Express Nieto est à l'origine de la fuite. Bangladesh : pas d'électricité pour la chef de l'opposition Les autorités du Bangladesh ont coupé le courant au domicile de la dirigeante de l'opposition, Khaleda Zia, ce samedi matin, une mesure visant apparemment à l'obliger à annuler son appel au blocage des transports. La télévision locale a diffusé des images montrant un technicien d'une compagnie d'électricité publique montant sur une échelle et coupant la ligne électrique à l'extérieur de la maison de Zia, qui lui sert aussi de bureau, et où elle est confinée depuis le début des manifestations début janvier dernier. «Nous avons la permission de la police pour couper la ligne», a déclaré le technicien. La chaîne de télévision privée Channel 24 a indiqué que les conne-xions internet et de télévision satellite de ses bureaux avaient également été coupées. Ni la police ni la compagnie publique d'électricité n'ont fait de commentaires à ce sujet. Shamsuddin Dider, un porte-parole du parti de Mme Zia, le Bangladesh Nationalist Party (BNP), a déclaré que la dirigeante, âgée de 69 ans, était «choquée et surprise» par cette mesure. La ligne a été coupée quelques heures après qu'un ministre l'eut apparemment menacée de coupure d'électricité et de la faire mourir de faim si elle ne révoquait pas son appel au blocage des transports. «Même la nourriture que te fournissent les responsables de ton parti ne te parviendra pas. Tu vas devoir mourir là sans nourriture", aurait dit le ministre du transport maritime.