Action La principale organisation de colons juifs a appelé à une manifestation massive ce dimanche soir à Jérusalem pour protester contre le plan de retrait unilatéral du Premier ministre. Encarts dans les journaux, appels réitérés sur les ondes des différentes chaînes de la radio: le Conseil des localités juives de Judée-Samarie (Cisjordanie) et Gaza, attend des dizaines de milliers de manifestants sur la place Sion à partir de 19h00 heure locale (16h00 GMT). Selon le plan Sharon, les forces israéliennes doivent quitter d'ici à septembre 2005 la bande de Gaza après avoir démantelé les 21 colonies de ce territoire et évacué leur 8 000 habitants. Un sort identique est réservé à quatre petites implantations juives isolées dans le nord de la Cisjordanie. Interrogé ce dimanche par la radio publique israélienne, un des chefs des colons, le député Zwi Hendel, du parti d'extrême droite Union nationale, a préconisé d'organiser un référendum à l'échelle nationale «pour éviter à l'armée d'être déchirée». Selon lui, «Sharon risque d'exposer le pays à la guerre civile». Plusieurs responsables du Parti national religieux exigent eux aussi la tenue d'un référendum national sur le plan Sharon. Cette formation, émanation politique des colons, doit réunir lundi son comité central à ce sujet, faisant ainsi planer des doutes sur son maintien au sein de la coalition gouvernementale. Actuellement, M. Sharon dispose d'une assise parlementaire de 59 députés seulement sur un total de 120, précisément à la suite de défections ou de limogeages au gouvernement dus à son plan de désengagement. L'extrême droite israélienne a haussé le ton ces jours-ci en appelant dans une pétition soldats et policiers à refuser d'évacuer les colons de la bande de Gaza. L'armée israélienne «a été créée pour nous défendre contre l'ennemi, pas pour s'en prendre aux juifs et les expulser de leur patrie. Les soldats, les officiers et les policiers doivent se mettre à l'écoute de leur conscience nationale et ne pas participer à des opérations qu'ils regretteront toute leur vie», affirme cette pétition signée par 200 personnalités ultras.