Colère ■ Plusieurs intervenants, à leur tête le président du conseil régional interprofessionnel du lait, M. Rabah Ougmat, ont dénoncé haut et fort les responsables du secteur de l'agriculture. Les agriculteurs prévoient un rassemblement dimanche devant la Chambre de l'agriculture. Ils s'y rendront après s'être réunis à l'UNPA (centre-ville). Ils ne comptent pas s'arrêter là puisqu'ils prévoient également une marche à travers les rues de la capitale du Djurdjura le 19 mars prochain pour crier leur désarroi. Ces actions ont été décidées à la suite d'une réunion, jeudi. En effet, des délégués des éleveurs et agriculteurs de cinq wilayas, à savoir Tizi Ouzou, Boumerdès, Bouira, Béjaïa et Bordj Bou Arreridj se sont donnés rendez-vous à la maison de la culture Mouloud-Mammari pour une rencontre interprofessionnelle du métier en présence du DG de l'Onil, M. Nekab Djamel, de l'UNPA, M. Hedouchi Amar et de la DSA. Ce sont tous les problèmes auxquels ils font face quotidiennement qui ont été remis sur la table. Les éleveurs en colère n'ont pas cessé d'exprimer leur mécontentement et ont tenu à dénoncer les responsables locaux du secteur de l'agriculture. D'une seule voix, ils ont crié haut et fort : «Chambre d'agriculture, barra !». Plusieurs intervenants, à leur tête le président du conseil régional interprofessionnel du lait, M. Rabah Ougmat, ont dénoncé haut et fort les responsables du secteur de l'agriculture. Ces responsables sont sensés de défendre la production agricole locale pour l'auto suffisance en produits alimentaires, alors qu'ils importent de l'oignon d'Espagne, des fruits exotiques qui ne sont pas de première nécessité ou encore d'autres produits agricoles que peuvent être produits en Algérie. «Oui pour une production nationale et non pour l'importation de produits agricoles», criaient-ils. Toutefois, c'est le prix du lait de vache qui était au centre des débats. Les représentants des éleveurs ont tenu encore une fois, à exiger la révision à la hausse du lait de vache dont le prix de revient est de 70 Da le litre alors qu'il est vendu à 36 Da. D'autres problèmes ont été soulevés par les intervenants dont les subventions des agriculteurs et éleveurs qui ne sont versées qu'après 5 ou 6 mois tandis que la poudre de lait est payée d'avance pour la même période, cela au même titre que les disparités dans les crédits d'accompagnement qui sont énormes d'une filière à une autre, chose qu'ils considèrent comme une injuste.