Résumé de la 1re partie ■ pendant que Mustapha, 50 ans, s'amusait avec ses amis à Alger, El Asnam, la ville où il résidait, a été secouée par un violent séisme C'était dans un des cafés où Mustapha et ses amis s'étaient attablés, en fin d'après-midi, qu'ils apprirent qu'il y avait eu un séisme quelque part dans le pays. Ils allumèrent alors la radio, mais ils n'eurent droit qu'à des informations vagues et imprécises. Ils se rabattirent sur les radios privées françaises. Et c'est ainsi que radio Monté-Carlo avait annoncé que l'Algérie «avait été balayée par un violent tremblement de terre dont l'épicentre était situé à l'ouest d'Alger». Ce n'était qu'en début de soirée que Mustapha apprit que la ville d'El-Asnam avait été rudement secouée. Et lorsqu'un communiqué officiel radio télévisé eut demandé aux sociétés nationales de mobiliser tous leurs moyens de transport et de se préparer à participer à l'acheminement de médicaments et de secours divers, il sentit son sang se figer dans ses veines. — Il faut que j'y aille... ma famille doit être sous les décombres... Oh! mon Dieu! Il allait monter dans sa voiture, mais ses amis l'en empêchèrent. — Non, tu n'es pas en état de conduire, lui dirent-ils. Alors, Mahmoud, l'un d'entre eux se proposa de lui servir de chauffeur. Au cours du trajet, Mustapha ne cessait de demander à son ami d'accélérer pour arriver le plus vite possible chez lui. A un moment donné, le chauffeur perdit le contrôle de sa voiture qui alla percuter, de plein fouet, un arbre se trouvant au bord de la route. Mustapha mourut sur le coup alors que son ami s'en était tiré avec seulement quelques égratignures. Quelques jours plus tard, le miraculé et ses amis finirent par savoir que tous les membres de la famille de Mustapha, sa femme et ses trois fils âgés de 21ans, 22 ans et 24 ans étaient sains et saufs! Au moment du drame, ils étaient tous à bord d'un taxi qui les emmenait chez ses beaux-parents. Les choix de la mort sont imprévisibles. Très souvent, elle frappe là où l'on ne s'y attend pas.