Programme ■ La ministre de l'Education a annoncé, hier soir, l'insertion de nouveaux manuels scolaires, et ce, à partir de la rentrée scolaire 2016-2017. Nouria Benghebrit a en effet, indiqué lors de l'émission «Hiwar Essaa» de la Télévision algérienne que ces ouvrages conçus en langues arabe et française et en tamazight auront pour contenu des textes littéraires tirés de la production littéraire d'écrivains et auteurs algériens. Selon Mme Benghebrit, il est «possible» d'opérer «un changement de qualité» dans le secteur, notamment à travers la formation des enseignants et la disponibilité des moyens pédagogiques et technologiques. Elle a en outre, assuré que la «stabilité du secteur» était aussi un facteur important dans la réalisation de cet objectif. Elle a ajouté qu'une bonne formation de l'enseignant permettra d'améliorer les performances de l'école algérienne et d'en faire une «école professionnelle», soulignant que la mobilisation de toute la communauté éducative était nécessaire. Interrogée sur le problème du manque d'enseignants en langue française et anglaise dans certaines wilayas, notamment dans le Sud du pays, Cette dernière a souligné que cette question a été réglée dans toutes les écoles du pays qui ont été pourvues de «tous les besoins en terme d'enseignants du français». La ministre de l'éducation a regretté d'autre part que le dispositif pour préparer les élèves pendant le cursus scolaire aux filières universitaires scientifiques assurées en langue française dont l'application est limitée soit toujours d'actualité. La mise en œuvre de ce dispositif «pose problème dans plusieurs wilayas, notamment dans celles ou la langue française en tant que matière posait déjà problème», a relevé Mme Benghebrit. «Durant la décennie noire, et même après, il y avait des wilayas qui dispensaient le français et l'anglais des examens, par manque d'enseignant, ou juste quand l'évaluation se fait et qu'on dit qu'il y a des problèmes en terme de maîtrise et en terme de compétence», a-t-elle regretté. La ministre a ajouté que l'algérien «a une capacité extraordinaire en terme de maîtrise des langues» et que le ministère de l'Education nationale «travaille encore plus pour que la mise en oeuvre du dispositif en question puisse être faite dans l'ensemble des classes dans tout le pays». Elle a rappelé que le rapport de la commission Benzaghou de 2003 relatif à la réforme du système éducatif, avait recommandé, entre autres, d'enseigner aux élèves la terminologie des matières scientifiques en langue française à même de les préparer aux études universitaires assurées en langue étrangère.