Domiciliation n Les grandes équipes doivent évoluer dans n'importe quel stade. Pour elles, il n'y a pas de stade fétiche. Par superstition ou par habitude, les responsables de la sélection nationale, notamment le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, ne veut pas délocaliser les Verts de leur environnement, le stade Mustapha Tchaker. Il faut dire que l'équipe nationale n'a jamais perdu dans ce stade. Mieux encore, elle n'a concédé qu'un seul match face à la Guinée en amical. Mais maintenant que le stade du 5-Juillet est prêt pour accueillir les grands événements footballistiques, il est nécessaire de revoir les camarades de Feghouli fouler de nouveau cette pelouse. D'ailleurs, le sélectionneur national, Christian Gourcuff, a évoqué le sujet hier en conférence de presse. Il est même possible de revoir l'équipe nationale jouer des matches au stade olympique en commençant par les rencontres du mois d'octobre face à la Guinée et au Sénégal, les 9 et 13 octobre. Avec l'homologation du 5-Juillet, la question d'un possible retour des Verts dans leur véritable jardin pourrait être une aubaine pour se retremper dans l'ambiance d'un stade où elle avait écrit son histoire en lettres d'or. «Ce n'est pas de mon ressort d'annoncer que nous allons jouer dans tel ou tel stade, mais il est très possible que l'équipe nationale retourne au stade du 5-Juillet à l'occasion de ces deux rencontres ou, du moins, disputer un match dans cette enceinte et l'autre à Blida. Je pense qu'il est temps de faire des changements concernant la domiciliation de nos rencontres. J'ai inspecté la pelouse du 5-Juillet et je peux dire qu'elle est excellente. C'est un stade qui offre toutes les commodités» a-t-il suggéré. Cependant, Gourcuff ne pourra jamais prendre de décision sans l'aval de son responsable hiérarchique. La Fédération algérienne de football (FAF) a décidé de délocaliser les matchs des Verts au stade Mustapha-Tchaker de Blida depuis les éliminatoires jumelées de la Coupe du monde et de la Coupe d'Afrique des nations 2010. Inauguré en juin 1972, le stade 5-Juillet (70 000 places) a été remis en service le 4 juillet dernier par le Premier ministre Abdelmalek Sellal après avoir été fermé pour des travaux de confortement et de consolidation des structures. Le 21 septembre 2013, l'effondrement partiel d'une tribune a coûté la vie à deux jeunes supporters venus assister au derby algérois entre le MC Alger et l'USM Alger. Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, a annoncé mardi l'homologation officielle du stade 5-Juillet, fermé depuis près de deux années, et qui sera opérationnel à compter de la 4e journée du championnat de Ligue 1, prévue les 10, 11, et 12 septembre. Anis B. Le chiffre 14 sélections, c'est la moyenne actuelle des Verts l En parcourant la liste des 23 joueurs retenus par Christian Gourcuff pour affronter le Lesotho le 6 septembre prochain à Maseru, on se rend compte que la moyenne des sélections est parmi les plus basses qu'ait connue l'équipe nationale. Avec 14 sélections en moyenne par joueur, il faut croire que les Verts sont en phase de rajeunissement, voire de reconstruction, notamment avec l'absence de certains anciens comme Mesbah, Halliche et Belkalem et le départ à la retraite d'autres, en l'occurrence Bougherra et Lacen. Dans la liste de Gourcuff, quatre joueurs, soit les deux gardiens Asselah et Khedaïria, et les deux défenseurs, Belkaroui et Benayada, ne comptent aucune sélection. Ce sont les novices du groupe. Trois autres ne comptent qu'une sélection, à savoir Bounedjah, Kashi et Mesloub, ce dernier revient chez les Verts après cinq ans d'absence. Quatre autres éléments sont sous la barre de dix sélections, soient Doukha, Hachoud, Khoualed et Zeffane, alors que six sont sous celle des vingt capés. C'est dire «l'inexpérience» de cet effectif, si l'on compare à d'autres sélections à travers le monde. Le plus capé d'entre les 23, c'est bien Carl Medjani avec ses 42 sélections, qui portera probablement le brassard de capitaine, à moins que ce soit Feghouli, comme l'a glissé Gourcuff, qui, lui, en compte 35 de même que Soudani, alors que Slimaini en est déjà à 37. Avec ces chiffres, l'équipe nationale a de beaux jours et surtout l'obligation de faire mieux que lors de la CAN-2017 et pourquoi pas en Coupe du monde 2018, si elle parvient à réussir une historique troisième qualification d'affilée. A. S-B Le capitanat «Medjani et Feghouli sont les plus indiqués» l L'ancien capitaine de l'équipe nationale, Madjid Bougherra, avait décidé de mettre un terme à sa carrière avec les Verts à l'issue de la dernière Coupe d'Afrique des nations CAN-2015 en Guinée équatoriale. Il a été suivi par Medhi Lacen qui portait également le brassard de capitaine en tant que N° 2 Halliche aujourd'hui n'est pas disponible en raison de sa convalescence. «De ce fait, j'estime que Medjani et Feghouli remplissent toutes les conditions pour que l'un d'eux devienne le nouveau capitaine des Verts», a affirmé le coach national lors d'un point de presse tenu à Alger. A. B. La relève «Bensebaïni, Bahlouli, Benrahma, Aït Athmane, Aouedj et Mehdi Jean-Tahart doivent s'aguerrir» l Le premier responsable technique des Verts a également répondu à la question ayant trait à la possible convocation d'autres joueurs, notamment les jeunes qui brillent dans le championnat national et à l'étranger. «Bensebaïni a fait le bon choix en optant pour Montpellier. Actuellement, il est avec les Olympiques, je pense qu'il lui faudra s'aguerrir davantage avec cette équipe pour pouvoir postuler à une place chez les Verts. Il ne faut pas le griller. Idem pour Bahlouli, Benrahma, Aouedj, Aït Athmane et Mehdi Jean-Tahart sont des joueurs intéressants qui sont sélectionnables en vue des prochaines échéances. Ils doivent durcir leur jeu afin d'évoluer et répondre aux exigences de la sélection nationale. A l'occasion des deux matchs d'octobre, il y aura des ouvertures et la possibilité de faire appel à de nouveaux joueurs. Néanmoins, concernant Bahlouli et Benrahma, ils n'ont pas encore choisi leur nationalité sportive.», a précisé Gourcuff. A. B. L'interrogation Belaïli, une absence énigmatique l Si vous sortez dans n'importe quelle rue d'Algérie en posant la question : qui de Youcef Belaïli ou d'Ishak Belfodil mériterait d'être convoqué en ce moment en équipe nationale, il vous dira, bien évidemment, que c'est l'actuel maître à jouer de l'USM Alger. Hier, en prenant connaissance de la liste des 23 joueurs retenus pour le stage de préparation du match contre le Lesotho, beaucoup se sont étonnés de constater l'absence de Belaïli et se sont interrogés sur les raisons qui ont prévalu à ne pas le retenir, d'autant que d'autres éléments, notamment un certain Belfodil qui a signé au club Emirati de Baniyas et qui vient à peine de reprendre la compétition. Gourcuff a tenté, sans convaincre, d'expliquer ce choix de Belfodil, en insistant sur le fait que son choix de Baniyas ne pouvait l'exclure de l'équipe nationale, tout en s'étonnant en même temps de ce choix qui n'est pas en rapport avec le potentiel de ce jeune joueur (23 ans). Pour Belaïli, Gourcuff n'a pas attendu les questions des journalistes – comme si qu'il était obligé quelque part – pour évoquer son ‘'cas'' et dire que ce joueur ‘'peut faire beaucoup plus avant d'être intégrer en sélection''. Pour un joueur qui flambe en Ligue des Champions africaine avec son club et même en championnat, c'est-à-dire qu'il est compétitif et efficace (deux buts et cinq passes décisives) que faut-il faire encore pour être dans les bonnes grâces de Gourcuff ? Toute proportion gardée bien évidemment, mais on peut dire que Belaïli est l'équivalent en ce moment de Mahrez dans son équipe de Leicester, en ce début de saison. D'où l'incompréhension de son absence parmi les 23 pour le Lesotho. Espérons que lors des deux prochains matchs amicaux face à la Guinée et le Sénégal en octobre, et peut-être au stade du 5 juillet, Belaïli aura une nouvelle chance avec les Verts. A. S-B