Revendications n Plusieurs dizaines d'étudiants de l'université de Tizi Ouzou ont organisé, hier dimanche, une marche et un rassemblement pacifiques pour demander l'amélioration de leurs conditions socio-pédagogiques. Les manifestants se sont regroupés au niveau du campus Hasnaoua II (Bastos) d'où ils ont entamé une marche vers le campus Hasnaoua I pour dénoncer «l'insécurité dans les cités et campus universitaires et leurs environs, une mauvaise gestion de la rentrée universitaire, le manque de places d'hébergement et des conseils de discipline arbitraires, contre des étudiants». Dans un communiqué remis à l'APS, et adressé aux étudiants et à la communauté universitaire dans son ensemble, le rectorat de l'université de Tizi Ouzou a dénoncé «un groupe d'étudiants, infiltré par des non-étudiants, qui continue à agir dans le sens de la déstabilisation de la rentrée universitaire par l'incitation à la perturbation et au désordre, en semant des rumeurs et en lançant des appels à des marches et à des grèves». Le communiqué souligne que ce groupe d'étudiants «exige de passer outre les règles d'usage en termes de progression dans le cursus pédagogique» et «refuse» la traduction devant les instances disciplinaires «d'auteurs d'actes répréhensibles». Il est rappelé, par ailleurs, que la réception «prochaine» des projets de 17 000 places pédagogiques et des 18 500 lits, qui sont en voie d'achèvement au pôle de Tamda, «apportera à coup sûr, plus de commodités à la communauté universitaire». S'agissant des cas d'agressions dont auraient été victimes des étudiants au pôle universitaire de Tamda, la sûreté de wilaya de Tizi Ouzou, a précisé qu'«à l'origine de cette affaire, il y avait un différend entre un étudiant et un de ses proches. Après un échange verbal, ce dernier a asséné un coup de poing à l'étudiant». Les forces de police de la sûreté urbaine de Tamda «sont immédiatement intervenues». La victime a été invitée à déposer plainte mais elle a «catégoriquement refusé, sachant qu'elle n'a subi aucun dommage physique et ne présentait aucune lésion apparente», ajoute-t-on de même source. Quant aux déclarations selon lesquelles des étudiantes auraient été victimes de violences, le communiqué de la sûreté de wilaya précise que «les forces de police n'ont pas enregistré de plaintes». Ce n'est pas la première fois que les étudiants de Tizi Ouzou sortent dans la rue pour les mêmes motifs. En avril dernier, des centaines d'enseignants, étudiants et agents techniques et de service (ATS) de l'université de Tizi Ouzou, avaient pris part à une marche silencieuse organisée au chef-lieu de wilaya, pour demander l'amélioration des conditions socio-pédagogiques et professionnelles.