De notre correspondant à Tizi Ouzou Lakhdar Siad La généralisation du nouveau système LMD (licence, master et doctorat) dans pratiquement toutes les filières universitaires, les problèmes générés par la situation aléatoire du volet formation la qualité et la quantité de l'encadrement pédagogique ont failli éclipser les autres préoccupations pédagogiques et sociales des étudiants et des autres personnels enseignants de l'université Mouloud- Mammeri de Tizi Ouzou (UMMTO) qui accueille 9 950 nouveaux inscrits en ce début d'année universitaire 2010-2011. En effet, à l'exception des formations médicales épargnées par ce système qui est loin de faire l'unanimité parmi les universitaires et les chercheurs en Algérie qui regrettent au passage le système dit «classique», les autres enseignements sont intégrés dans le nouveau système LMD.Si, grosso modo, l'inscription au doctorat est devenue un véritable parcours du combattant pour les candidats (ils sont nombreux) à ce diplôme en raison du «prix» cher des places pédagogiques induit par le manque d'encadrement de haut rang et le manque de moyens didactiques et matériels comme les laboratoires et autres lieux de recherche scientifique, les problèmes d'acquis et de validation des acquis et de compensation des diplômes qu'a suscités le nouveau système, parmi la communauté estudiantine, risquent de durer dans le temps et ont des incidences directes sur le cursus des étudiants. Dans ce sens, des dizaines d'étudiants ont manifesté leur colère de se voir exclus du «droit» à la post-graduation, selon des «victimes» venant de plusieurs départements de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou pour l'année universitaire en cours 2010-2011. Après l'obtention de diplômes de licence ou d'ingéniorat, les étudiants se sont retrouvés dans une sorte de situation de fin d'études d'office. Ni magistère ni doctorat, même pour les majors de promotion dans certaines filières techniques et littéraires où même les concours ne sont pas annoncés ou carrément annulés alors que, par ailleurs, le nombre de postes soumis à la concurrence des dizaines d'étudiants estinsignifiant, selon d'autres étudiants.Sur un autre plan, celui des infrastructures, des places pédagogiques et des moyens logistiques, l'année universitaire qui vient de commencer a été un peu moins tendue que les précédentes si le même rythme est maintenu à moyen terme par les responsables du rectorat et des œuvres. Ceci s'explique notamment par la réception complète ou partielle de commodités promises aux étudiants il y a plusieurs années. Mais ce sont le transport et les résidences universitaires qui poseraient le plus de problèmes à voir la pression qui s'installe déjà sur les campus de Hasnaoua, Bastos et Tamda. On parle de déficit de milliers de lits dans les cités U au moment où le transport intercités devient problématique pour les étudiants. Dans ce cadre, on a promis pour la rentrée en cours la réception de deux nouvelles résidences U (filles et garçons) d'un total de 3 500 lits au niveau du nouveau pôle de Tamda dans l'optique de sédentariser les effectifs devenus trop mobiles pour leur prise en charge au plan transport et pédagogique. La demande en hébergement est d'environ 7 000 lits et le déficit estimé à plus de 2 000 lits, d'après des chiffres fournis par les concernés en conseil de wilaya de Tizi Ouzou.S'agissant de la restauration, on évoque règlement presque total de ce volet avec la disponibilité de plus de 10 000 places dans lavingtaine d'unités de restauration livrées.