Résumé de la 110e partie n Samir est au domicile de la pharmacienne qui veut modifier son appartement. Samir leva la tête parce qu'il avait entendu des pas. Mme Fatiha venait d'entrer au salon avec un plateau sur lequel étaient déposés deux tasses de café et un thermos. Elle avait enlevé son tailleur bleu nuit qui lui donnait l'air d'une femme d'affaires et avait enfilé un jogging rose qui moulait son corps et qui troubla quelque peu le jeune architecte qui ne put s'empêcher de se dire que pour une femme de 52 ans, elle était plutôt bien conservée. Et Quand elle eut déposé le plateau et qu'elle retourna à la cuisine pour ramener autre, chose il ne put s'empêcher de la suivre du regard et de sentir son trouble augmenter. Il se passa ses deux mains sur son visage et s'exclama intérieurement : « Allah yennaalak ya chitane ! » Mais Satan ne voulut pas s'en aller apparemment. Il se manifesta de nouveau lorsque la dame s'assit en face de Samir et qu'elle s'était mise à siroter son café tout en le dévorant du regard. Son regard était si provoquant qu'il se demanda si elle avait vraiment l'intention de modifier son appartement. Soudain, elle se remit à pleurer. Samir la regarda un moment puis se tint la tête. Mais dans quelle situation diabolique il s'était jeté ? Pendant un moment il avait pris la décision de s'en aller et d'oublier cette histoire d'appartement à modifier. Et du même coup perdre un marché qui lui aurait rapporté au moins cent millions de centimes. Mais il se ravisa parce qu'il ne voulait pas s'en aller en laissant derrière lui une femme déprimée qui pourrait commettre l'irréparable et se suicider. Et dans cette cité où il y avait beaucoup d'habitants, il devait y avoir des gens qui l'avaient vu entrer chez elle. Des gens qui avaient même peut-être relevé le numéro de la plaque d'immatriculation de sa voiture et qui ne manqueraient pas de le communiquer à qui de droit et il se retrouverait dans une situation encore plus compliquée. Il se rappela tous les films où il avait vu des situations qui ressemblaient à la sienne. Où des innocents s'étaient retrouvés derrière des barreaux pendant 25 ans, voire plus pour avoir été juste le dernier à sortir de chez une victime. Il se dit que le mieux qu'il avait à faire c'était de consoler la malheureuse femme esseulée. Il s'approcha d'elle et s'assit à côté d'elle, sur un des accoudoirs du fauteuil où elle état assise. Puis, il lui prit la main pour lui faire sentir sa présence et son intention de la consoler. (A suivre…)