Résumé : Saléha joue à la malheureuse. Son mari était un ivrogne et sa belle-mère une sorcière qui remontait ses enfants contre elle. Sur ces faits, Ahmed arrive. Il sermonne sa femme et se désole de son comportement. Il était un fils et un père indigne. Mimouna le console et il pu donner libre cours à son chagrin. Entre autres, Samir régularise sa situation avec Ilhem. Pourtant, la jeune femme n'avait pas repris connaissance, et le jeune homme se demandait s'il lui serait possible de penser à établir un acte de mariage. Quelqu'un lui conseillera d'aller se renseigner auprès des services de l'APC où il faudra aussi inscrire les enfants. Ayant obtenu des déclarations sur l'honneur de ses deux témoins, Samir pu enfin régulariser sa situation et reconnaître les enfants. On lui insinua que, malgré tout, il doit revenir, une fois sa femme en état de se déplacer, pour l'établissement de l'acte de mariage et la délivrance d'un livret de famille. Mais Ilhem ne semblait pas en état de reprendre pied. Il dû alors annuler tous ses rendez-vous et éteindre son portable pour attendre que le miracle se produise. Il avait réfléchi longuement et pris l'ultime décision qui se présentait : assumer ses erreurs et mettre Mordjana au courant de sa relation et surtout de cette paternité qu'il venait de reconnaître... Il jugea que seule la vérité pourra les aider tous les deux, ou même tous les trois à voir plus clair dans cette situation et à envisager un meilleur avenir pour les enfants. Pour cela, il jugea opportun de prendre un peu de recul afin de réfléchir au meilleur moyen de tout avouer à sa femme, sans toutefois heurter sa sensibilité. Va-t-elle accepter de le partager avec une autre ? Une autre femme qui vient de faire de lui un père, alors qu'elle-même n'était pas arrivée à combler ce désir ! Il savait que la partie n'allait pas être facile. Avec l'arrivée d'Amir dans leur couple, Mordjana avait enfin réappris à sourire et à voir la vie sous un meilleur angle. S'il lui présentait les choses crûment, elle aura sûrement un choc. D'autant plus que ces derniers temps, elle ne lui avait pas semblé très en forme... Certes, il avait fait l'effort de la rejoindre au Sud et lui avait ramené le petit Amir pour l'empêcher encore une fois de sombrer dans l'amertume mais cela ne l'empêchera pas de l'accuser de tous les mots et de lui reprocher sa trahison alors qu'elle se trouvait loin de lui. Il met la main à sa poche pour prendre son téléphone portable, puis se ravisa. Non... Il ne va pas l'appeler... Même pour un petit échange de nouvelles.... Mordjana est intelligente, et aura vite fait de relever le tremblement de sa voix et son anxiété. Il éteint alors son appareil et rejoint Ilhem à la réanimation. Une infirmière vint l'avertir que la jeune femme avait ouvert les yeux durant deux secondes, et demandé après lui... -Va-t-on lui faire quitter la réanimation ? -Nous attendrons les instructions des médecins... Les patients dans le cas de votre femme sont à prendre avec des pincettes. Samir contemple un moment la jeune femme derrière la vitre de la salle de réanimation, puis se rendit compte que les dernières quarante-huit heures avaient été les plus pénibles et les plus lassantes de sa vie. Il se sentit épuisé, et se dit qu'il était grand temps pour lui de rentrer à la maison pour prendre une douche et quelques heures de repos. Il quitte alors la clinique et se rendit non pas chez lui, mais à l'appartement d'Ilhem. Malika vint le jour même mettre sa mère au courant du décès du grand-père de Mordjana. Hasna, qui n'avait jamais rencontré les grands-parents de sa bru, hausse les épaules : -Que Dieu ait son âme ! Que veux-tu qu'on fasse Malika ? -Voyons maman... un coup de fil à Mordjana et à sa grand-mère va leur réchauffer le cœur, et les aider à supporter ces moments fort pénibles pour eux. Hasna hausse encore les épaules : -Si tu le vois comme ça... -Bien sûr maman... quelles que soient tes relations avec Mordjana, on doit faire bonne figure devant sa famille. Tu devrais les appeler pour leur présenter tes condoléances. -Alors appelle ta belle-sœur et passe-la moi. -Oui... Je vais le faire... mais auparavant, j'aimerais bien savoir où se cache mon frère...Cela fait des heures que je tente de le joindre, mais il a vraisemblablement fermé son portable. -Tu veux parler de Samir ? -De qui d'autre alors ? Samir devrait rejoindre sa femme au Sud et assister à l'enterrement du grand-père. C'est la moindre des choses pour un gendre. Hasna fronce les sourcils : -Je pensais que Samir était justement parti au Sud. Voici deux jours que je ne l'ai pas vu. -Quoi... ? Samir n'est pas rentré depuis deux jours... ? Hasna regarde sa fille avant de demander d'une voix à peine audible : -Où est passé ton frère ? (À suivre) Y. H.