Résumé de la 1re partie n À 2 438 mètres d'altitude, les ruines sont à cheval sur la crête entre deux sommets : le Huayna Picchu, signifiant «jeune montagne» et le Machu Picchu, signifiant «vieille montagne». Le plus emprunté, le chemin de l'Inca, est soumis à un contrôle strict et ne peut être parcouru qu'avec une agence de voyage. Le village le plus proche du Machu Picchu est Aguas Calientes, à 400 mètres en contrebas. Depuis ce village, un service de bus emprunte régulièrement la route «Hiram Bingham» vers le Machu Picchu, que coupe un sentier piéton plus direct. Aucune route ne dessert Aguas Calientes : les visiteurs du Machu Picchu doivent marcher ou utiliser la ligne de chemin de fer qui traverse le village, au départ d'Ollantaytambo ou de la centrale hydroélectrique de Santa Teresa. Le jour il y règne chaleur et humidité, tandis que les nuits sont fraîches. La température oscille entre 12 et 24 degrés Celsius. Les pluies sont abondantes (environ 1 955 mm par an), tout particulièrement entre novembre et mars : ces précipitations souvent fortes alternent avec de belles éclaircies. La région du Machu Picchu, située aux marges des Andes et de la forêt amazonienne, fut peuplée par les montagnards des régions de Vilcabamba et de Cusco, toujours à la recherche de nouvelles terres cultivables. Les archéologues indiquent que l'agriculture se pratiquait déjà dans la région au VIIIe siècle av. J.-C. Dans les années 900, il y a une explosion démographique de groupes liés à l'ethnie «Tampu» de l'Urubamba. Il est possible que ces peuples aient fait partie de la fédération «Ayarmaca», rivale des premiers incas de Cusco. Cependant, l'emplacement actuel de la ville ne présente aucune trace de constructions avant le XVe siècle. La ville a due être construite sous le règne de l'empereur Pachacútec peut-être en 1440. Le site de Machu-Picchu dut plaire au monarque par ses particularités et par son emplacement à l'intérieur de l'aire géographique sacrée de Cuzco. Machu Picchu dut avoir une population variable comme la majorité des llactas incas : entre 300 et 1000 habitants appartenant probablement à une élite religieuse et/ou politique. Le travail agricole était effectué par des travailleurs mitmaqkuna amenés des différentes provinces de l'empire. Les vallées avoisinantes formaient une région densément peuplée et qui avait augmenté de façon spectaculaire sa production agricole à partir de la période inca en 1440. Les Incas construisirent là de nombreux centres administratifs, les plus importants étant Patallacta et Quente, et des complexes agricoles avec des cultures en terrasses. Machu Picchu dépendait de ces complexes pour son alimentation mais leur production était insuffisante, nécessitant des importations depuis d'autres provinces. A Suivre…