Développement n Une feuille de route pour relancer la filière avicole est prévue pour cette nouvelle année, selon le ministère de l'Agriculture. La nouvelle feuille de route devrait être mise en œuvre en ce début d'année suivant un plan d'actions et des mesures de modernisation et d'organisation de cette activité. Après plusieurs réunions de concertation, le ministère et le Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (Cnifa) ont convenu de la mise en ouvre de cette feuille de route afin de pérenniser cette filière stratégique qui enregistre des dysfonctionnements récurrents dus principalement au surplus de production et la hausse des prix des produits avicoles. Cette feuille de route va définir les actions à prendre d'ici à 2019 en vu de relancer l'aviculture algérienne. Ces mesures seront déclinées en échéances de court, moyen et long termes. Les deux parties ont convenu aussi de poursuivre le travail de concertation entre le bureau du Cnifa et les services du ministère à l'effet de consolider et d'enrichir les propositions du conseil interprofessionnel de la filière. Il s'agit aussi de réunir les conditions d'anticipation des interventions publiques et privées pour la régulation et l'organisation de la filière avicole entre le ministère, les professionnels de la filière et les autres intervenants tels que les banques et les dispositifs d'accompagnement de l'investissement. Les participants à ces réunions ont débattu des conditions de fonctionnement actuel de la filière, des principales contraintes rencontrées par les éleveurs et les moyens de stabiliser et de réguler le marché des produits avicoles. L'organisation des différents intervenants dans la filière, éleveurs, commerçants, transformateurs et fournisseurs de services, d'intrants et facteurs de production de l'aviculture a été également discutée par les participants. Cette filière reste très vulnérable pour des raisons multiples à savoir notamment l'importation de tous les éléments clés de la chaîne. Cet état de fait expose les aviculteurs aux risques des fluctuations des cours mondiaux de ces éléments. Mais le développement de la filière est aussi contrarié par le caractère parfois artisanal de certains opérateurs d'où les problèmes organisationnels, techniques et économiques. Il faut savoir que la plus grande part de la production avicole est représentée par le secteur privé dont beaucoup de ses acteurs opèrent dans des approches n'obéissant à aucune technique même la plus élémentaire. Ceci est valable tant sur le plan du management technique que sur le plan nutrition qui représente la part la plus importante du coût de production. Une situation qui ne peut que freiner le développement du secteur de l'aviculture en l'absence d‘instruments de contrôle rigoureux de ces exploitations. Cette filière qui compte au moins 100 000 emplois permanents et 300 000 emplois indirects, réalise néanmoins un chiffre d'affaires annuel supérieur à 100 milliards de dinars (plus de 1,5 milliard de dollars), selon des chiffres officiels.