Assistance n Les pouvoirs publics, malgré la crise financière qui affecte le pays de plein fouet, continueront à accompagner le football professionnel à travers un compte d'affectation spécial. Le projet de professionnalisation du football en Algérie, malgré ses incohérences et ses imperfections voire la situation actuelle de la plupart des clubs impliqués dans ce processus, continuera à être soutenu par l'Etat à travers un compte d'affectation spéciale (CAS) n°302-135 intitulé ‘'Fonds de soutien public de l'Etat aux clubs professionnels de football''. Ce fonds a fait l'objet d'une parution dans le journal officielle de la république algérienne (JORA) n°66 du 9 décembre 2015 à travers un arrêté interministériel, du 23 novembre 2015, signé conjointement par M. Abderahmane Benkhalfa, ministre des finances, et son homologue de la jeunesse et des sports, El-Hadi Ould Ali. Cet arrêté, qui comporte cinq articles, fixe la nomenclature des recettes et des dépenses du compte d'affectation spéciale en question. En ce qui concerne les recettes, le compte est alimenté d'une dotation du budget de l'Etat, de 1% des recettes des stades réservées aux rencontres de l'équipe nationale et des clubs professionnels, de 2% des revenus de sponsoring de la fédération algérienne de football (FAF), de l'équipe nationale et des clubs professionnels et les dons et legs. Quant aux dépenses imputables à ce compte, relatives au financement du soutien public d'Etat aux clubs professionnels de football, elles concernent huit titres. On citera ainsi les études de réalisation des études pour la réalisation des centres de formation, le financement à 100% du coût de la réalisation de ces centres de formation destinés aux clubs professionnels. L'Etat permet également l'acquisition d'un autobus à hauteur de 10 MDA. D'ailleurs, certains clubs ont détourné l'argent de ce patrimoine pour d'autres dépenses, dont le paiement des joueurs, mais pour lequel ils devront demain justifier la destination car l'inspection générale des finances (IGF) procédera aux contrôles d'usage réglementaire. Les clubs appelés à disputer des rencontres à l'intérieur du pays et les rencontres internationales dans le cadre des compétitions africaines sont pris en charge à 50% par ce fonds. Dans ce dernier cas, cela concerne les frais de voyage (avion, bus, taxi), frais de visa, d'assurance et autres. Le fonds en question prend aussi en charge et en totalité les frais d'hébergement des équipes de jeunes catégories lors de leurs différents déplacements au titre des compétitions locales. Comme il assure la rémunération des entraîneurs des jeunes catégories mis à la disposition des clubs par l'Etat et recruté par voie contractuelle par le club professionnel. La rémunération de ce technicien est alignée sur celle des fonctionnaires en sports selon les différentes catégories retenues par la fonction publique. Enfin, le CAS assure au club professionnel un fonds de roulement de 25 MDA par an, et ce durant quatre exercices et dont la moitié (50%) doit être répartie ente l'encadrement, la formation, à la création d'écoles et de centres de formation, le perfectionnement des connaissances des encadreurs et à la publicité. En somme, a une durée dans le temps et les clubs doivent de leur côté justifier des dépenses à travers des rapports établis par leurs commissaires aux comptes où le moindre centime sera contrôlé. Normalement.