Les modalités de fonctionnement du compte d'affectation spéciale n° 302-135 plus connu auprès des clubs professionnels de football sous l'appellation de « Fonds de soutien public aux clubs professionnels de football » ont été revues par le gouvernement. Le décret exécutif n° 12-290 du 21 juillet 2012 est venu modifier et compléter celui du 26 janvier 2011 dans son article n°3 qui retrace les recettes, et les dépenses des clubs. Ce Fonds qui a été créé au niveau du Trésor public, est destiné à financer les dépenses des clubs se rapportant à l'édification des centres de formation, la prise en charge des catégories de jeunes, ainsi que les déplacements des équipes engagées dans les compétitions internationales. Au chapitre des recettes, le club professionnel reçoit une dotation du budget de l'Etat, perçoit 1% des revenus des stades réservés aux rencontres de l'équipe nationale ainsi qu'aux clubs professionnels de football, et 2% des revenus de sponsoring de la fédération algérienne de football et de l'équipe nationale ainsi que des clubs professionnels de football. Les legs et les dons complètent ce chapitre. Le financement des clubs professionnels de football se fait, lui, à travers les études pour la réalisation de centres d'entraînement et le payement, à hauteur de 80%, de sa réalisation. Dans cette optique, le ministère de la jeunesse et des sports avait rappelé l'octroi pour chaque club professionnel d'un terrain de deux hectares sous forme de concession pour la construction d'un centre d'entraînement. Il avait précisé à l'époque que 9 wilayas sur 20 ont déjà dégagé les terrains d'assiette pour la construction de ces centres, sans oublier de rappeler le prêt bancaire de 100 millions de dinars pour chaque club. Ces dispositions étant prises en charge par le nouveau Fonds. Ce dernier finance aussi l'acquisition d'un autobus pour un milliard de centimes pour chaque club professionnel. Il prend, par ailleurs, en charge 50% des frais de déplacement des équipes par avion à l'intérieur du pays à l'occasion des compétitions sportives, ainsi que 50% des frais de déplacement des clubs engagés dans des compétitions à l'étranger, que ce soit en coupe d'Afrique ou arabe. Pour encourager les catégories jeunes, il est prévu la prise en charge totale des frais d'hébergement des joueurs des jeunes catégories à l'occasion des déplacements domestiques. Et c'est ce Fonds qui s'occupe de la fiche de paie d'un entraîneur pour chaque équipe de jeunes du club professionnel recruté. 2,5 milliards de centimes, par an, sont également alloués pour le financement du fonds de roulement du club à titre exceptionnel et pour une période de quatre années, à condition que 50% de ce financement doivent être consacrés à l'encadrement, à la formation, à la création d'écoles et de centres de formation et de publicité, ainsi qu'au perfectionnement des connaissances des encadreurs des clubs sportifs. Par ailleurs, les pouvoirs publics, et dans leur tentative d'aider à l'instauration du professionnalisme en football avaient accordé une exonération, jusqu'au 31 décembre 2015, au titre de l'IRG ou de l'IBS ainsi que des droits d'enregistrement, au profit des personnes physiques et des personnes morales, au titre des plus-values de cession des actions et parts sociales des clubs professionnels de football constitués en sociétés. Pourtant, et devant ce qu'on a qualifié de « lenteurs » administratives qui freinent l'avancement du projet du professionnalisme en Algérie, les présidents de clubs de la première ligue ont menacé de faire grève. En mars 2011, Mahfoud Kerbadj, alors président de la toute nouvelle Association nationale des présidents des clubs professionnels, avait assuré que la priorité de ses paires n'était pas celle de bénéficier du crédit de 10 milliards de centimes promis par l'Etat, car destiné à un certain nombre d'opérations et non pour le fonctionnement de l'équipe première, ou le paiement de salaires des joueurs. « L'Etat s'est engagé à assister les clubs professionnels lors des trois premières années de cette expérience par le biais d'exonération des taxes fiscales et parafiscales. Cet engagement représente l'aide directe de l'Etat, c'est notre première priorité pour le moment », avait expliqué le futur président de la Ligue de football. « Notre deuxième souci, ce sont les subventions débloquées dans le cadre du fonds spécial destiné au financement, et à l'assistance des clubs pendant les premières années du professionnalisme. Il est géré par une commission composée de cinq secrétaires généraux de ministères qui n'a jamais siégé, ni débloqué quoi que ce soit », avait-il ajouté.