La révision constitutionnelle par la voie parlementaire s'est confirmée ce samedi matin, avec la signature par le président de la République, Bouteflika, d'un décret portant convocation du Parlement en Congrès pour mercredi prochain. Cette démarche intervient après que le Conseil Constitutionnel a donné son avis selon lequel le projet de loi portant révision constitutionnelle peut être soumis au Parlement, conformément à l'article 176 de la Constitution. «A la suite de la diffusion de l'avis du Conseil constitutionnel, selon lequel, le projet de loi portant révision constitutionnelle peut être soumis au Parlement, conformément à l'article 176 de la Constitution, Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, a signé ce jour samedi 30 janvier 2016, un décret portant convocation du Parlement en ses deux chambres réunies, pour le 3 février 2016», précise le communiqué. «Ce décret précise que l'ordre du jour de la session pour laquelle est convoqué le Parlement porte sur le projet de loi portant révision constitutionnelle, et indique aussi que la session sera ouverte jusqu'à épuisement de son ordre du jour», ajoute la même source. Le projet de révision constitutionnelle, à propos duquel le Conseil constitutionnel vient de rendre son avis motivé, est axé sur cinq grands volets en relation notamment avec le renforcement de l'Etat de droit et la consolidation de l'unité nationale et de la démocratie. Validé par le chef de l'Etat en décembre dernier et présenté début janvier courant à l'opinion publique lors d'une conférence de presse animée par le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia avant d'être approuvé par le Conseil des ministres, le projet a été élaboré après trois rounds de consultations entamés en 2011. Dans le préambule de la nouvelle loi fondamentale du pays, il est affirmé que les composantes fondamentales de son identité sont l'islam, l'arabité et l'amazighité, dont l'Etat œuvre constamment à la promotion et au développement de chacune d'entres elles. Le projet souligne aussi que le peuple algérien a été confronté à une véritable tragédie nationale qui a mis en danger la survie de la patrie. C'est en puisant dans sa foi et son attachement inébranlable à son unité, qu'il a souverainement décidé de mettre en œuvre une politique de paix et de réconciliation nationale qui a donné ses fruits et qu'il entend préserver. Dans un souci de consolider davantage l'unité nationale, tamazight a été promue, dans la nouvelle Constitution, langue officielle aux côtés de la langue arabe avec création d'une académie algérienne de la langue amazighe placée auprès du président de la République (article 3 bis).