Le processus de la révision de la constitution se poursuit avec abnégation et c'est ainsi qu'à l'issue des travaux du Conseil des ministres qui ont permis l'approbation du l'avant-projet, rendu public mardi dernier et validé le 28 décembre 2015 par le chef de l'Etat, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a donc saisi le Conseil constitutionnel pour rendre un avis motivé cet avant-projet de révision de la Constitution. "L'ambition que véhicule cette proposition de révision constitutionnelle est de doter le pays de normes rénovées et enrichies à même de codifier les progrès que notre pays aura à concrétiser dans les domaines politiques, économiques et de la gouvernance pour faire face aux défis de ce siècle", a estimé le chef de l'Etat. Pour le président Bouteflika, la révision constitutionnelle constitue le "couronnement d'un vaste chantier de réformes politiques", auquel toutes les "bonnes volontés nationales, politiques et associatives ont été associées". Le nouveau texte, validé par le chef de l'Etat fin décembre dernier et présenté mardi par le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, a été élaboré après trois rounds de consultations, entamés en 2011. La nouvelle Constitution s'articule autour de plusieurs axes, notamment la consolidation de l'unité nationale avec notamment la promotion des composantes de l'identité nationale (Islam, Arabité et Amazighité), le renforcement de l'Etat de droit et l'amélioration de l'organisation et du fonctionnement de certaines institutions. Ainsi donc et à l'issue de cette réunion du Conseil des ministres, Monsieur le président de la République a, conformément aux dispositions de l'article 176 de la Constitution, saisi le Conseil constitutionnel pour qu'il rende un avis motivé sur l'avant-projet de loi portant révision de la Constitution", indique le communiqué du Conseil des ministres. Lors de cette réunion, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi portant révision de la Constitution. L'article 176 de la constitution stipule que "lorsque de l'avis motivé du Conseil constitutionnel, un projet de révision constitutionnelle ne porte aucunement atteinte aux principes généraux régissant la société algérienne, aux droits et libertés de l'homme et du citoyen, ni n'affecte d'aucune manière les équilibres fondamentaux des pouvoirs et des institutions, le Président de la République peut directement promulguer la loi portant révision constitutionnelle sans la soumettre à référendum populaire si elle obtient les trois-quarts (3/4) des voix des membres des deux chambres du Parlement". Le président Bouteflika a saisi, cette occasion, pour instruire le gouvernement à s'atteler avec "diligence" à la préparation et l'adoption des lois qui découleront de la prochaine révision constitutionnelle. Il a également instruit le gouvernement à réunir les "conditions requises" pour la mise en place des "Instances nouvelles créées" au titre de la future loi fondamentale, et ce avec le concours du Parlement. "Une fois ce projet adopté, comme je l'espère, par le Parlement souverain, un grand chantier s'ouvrira pour sa mise en œuvre par tous", a affirmé le président de la République. "J'espère également que les agents publics dans tous les secteurs, les opérateurs économiques, ainsi que tous les citoyens et citoyennes, s'inspireront de la lettre et de l'esprit de notre Constitution enrichie pour y puiser une motivation accrue, chacun dans son domaine, à l'effort généreux pour la construction nationale", a-t-il ajouté le premier magistrat du pays. "La révision constitutionnelle dont nous venons d'approuver le projet, constitue le couronnement d'un vaste chantier de réformes politiques que j'ai lancé il y a quelques années déjà, et auquel, j'ai tenu à associer toutes les bonnes volontés nationales, politiques et associatives", a affirmé le chef de l'Etat qui intervenait après l'approbation de l'avant-projet de loi relative à la révision constitutionnelle, à l'occasion d'une réunion du Conseil des ministres qu'il a présidé. "Je remercie tous ceux qui ont accepté d'y apporter leur contribution, espérant qu'ils ont retrouvé dans ce texte une part substantielle des vues qu'ils ont formulées", a ajouté le chef de l'Etat. "L'ambition que véhicule cette proposition de révision constitutionnelle est de doter le pays de normes rénovées et enrichies à même de codifier les progrès que notre pays aura à concrétiser dans les domaines politiques, économiques et de la gouvernance pour faire face aux défis de ce siècle", a encore souligné le président de la République. Relevant qu'une "génération a héroïquement libéré l'Algérie du joug colonial et à poursuivi son combat à travers la mise en place de notre République, et le lancement de la construction économique du pays", le Président Bouteflika a affirmé qu'une "autre génération a pris le relais pour la mise en place de notre démocratie pluraliste tout comme elle œuvre à faire émerger une véritable économie de marché compétitive".