Colère n Le pavillon des urgences du CHU Nedir-Mohamed a été saccagé par des individus suite au décès, dans la matinée d'hier samedi, d'une fillette. Les dégâts occasionnés ont concerné notamment les vitres de l'entrée principale du pavillon des urgences et du mobilier s'y trouvant. L'intervention des forces de l'ordre a permis de maîtriser la situation et d'interpeller un proche de la famille de la malade décédée, qui pourrait être derrière ces troubles, a indiqué le DG du CHU, le Pr Abbes Ziri. Les auteurs de ce saccage avaient même bloqué la circulation sur la rue Lamali-Ahmed desservant le CHU Nedir-Mohamed, avant sa réouverture par les forces de l'ordre. Selon le Pr Ziri, la fillette décédée, âgée de 13 ans et originaire de la commune d'Aït Aïssa Mimoune, a été admise au niveau de cet établissement hospitalier depuis plus de trois mois pour des brûlures graves du troisième degré, remontant à plus de 9 mois. Elle a été auparavant hospitalisée au niveau de la clinique des grands brûlés d'Alger où elle avait subi «deux greffes de peau qui n'ont pas réussi». «Depuis son admission au CHU de Tizi Ouzou la malade a été accompagnée par le personnel des urgences qui lui a prodigué tous les soins nécessaires et exigés par son cas», a souligné le DG de cet établissement hospitalier. Un rendez-vous a été pris pour elle au niveau de la clinique des grands brûlés, mais la mère de la malade ainsi que cette dernière ont refusé ce transfert et de quitter le CHU de Tizi Ouzou, a souligné le même responsable, qui a ajouté que la patiente devait être transférée le lendemain à l'hôpital de Aïn Naâdja. Tout en soulignant qu'un médecin urgentiste a été agressé par un jeune, le DG de ce CHU a dénoncé ces «actes de violence dans un établissement hospitalier qui offre des soins». Il a ajouté que «nul n'a le droit d'empêcher le personnel soignant et administratif d'accomplir ses missions en prenant en charge les malades admis, d'autant plus qu'il s'agit d'un pavillon des urgences, qui est un service très sollicité et qui enregistre une affluence importante». Ces agissements «brisent les bonnes volontés, démoralise et démobilise le personnel exerçant au niveau de cet établissement qui est une référence à l'échelle nationale, en terme de qualité des soins et des moyens mis en place pour assurer une meilleure prise en charge des patients», a-t-il déploré relevant que le personnel soignant et administratif ainsi que les malades se trouvant au niveau du pavillon des urgences au moment des faits ont été choqués. S'agissant des suites à donner à cette affaire, le DG du CHU a indiqué qu'une plainte a été déposée contre les auteurs de ces actes de saccage.