Estimant que le décès de leur petite fille a été causé par des "négligences médicales", les parents de Ch. Myassa s'en sont pris violemment au personnel médical. Les locaux du pavillon des urgences de chirurgie du CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou ont été partiellement saccagés, hier matin, par des proches parents d'une fillette de 11 ans qui venait de décéder après trois mois d'hospitalisation pour brûlures du 3e degré. Dès qu'ils ont appris le décès de la petite Ch. Myassa, survenu hier à l'aube, des membres de sa famille, accompagnés de quelques villageois d'Aït Aïssa Mimoune (15 km de Tizi Ouzou), ont rallié le CHU pour s'en prendre violemment au personnel médical de service et dégrader le mobilier et quelques vitres du pavillon des urgences de chirurgie. Dans la foulée, les mêmes contestataires ont même bloqué la circulation automobile sur la rue Lamali-Rabah jouxtant le CHU pour exprimer leur colère vis-à-vis des responsables de l'hôpital qu'ils accusent de "graves négligences". Mais le professeur Abbès Ziri, DG du CHU de Tizi Ouzou, que nous avons pu joindre en début d'après-midi, a affirmé que "cette fille qui était grièvement brûlée aux membres inférieurs avait été transférée initialement à la clinique des grands brûlés à Alger où elle a bénéficié d'une greffe de la peau, puis elle a été hospitalisée durant ces trois derniers mois au CHU de Tizi Ouzou où elle a été bien prise en charge et même adoptée par tout le personnel hospitalier, mais le destin en a décidé autrement". Et s'il compatit à la douleur des parents de la petite Myassa et a tenu à présenter les condoléances de tout le personnel hospitalier, le DG du CHU a tenu à condamner ces graves incidents et a décidé de porter plainte contre les auteurs de ces dérapages, surtout qu'aux dernières nouvelles, le principal auteur de ce saccage aurait été arrêté par la police. "J'estime qu'un hôpital appartient à toute une population et personne n'a le droit de le saccager. S'il y a une erreur médicale ou une grave négligence, il y a des voies de recours et de justice à entreprendre sans dégât ni violence. Certes, les dégâts matériels ne sont pas importants, mais une telle agression contre un établissement hospitalier et son personnel de service est condamnable à plus d'un titre", conclut le Pr Ziri. Le CHU a retrouvé son calme en début d'après-midi. M. H.