Offensive n D'anciens membres de l'assemblée générale de la Fédération algérienne de golf (FAG) sont montés au créneau pour dénoncer la gestion «malsaine», selon eux, du président Slim Othmani. Les contestataires estiment que l'actuelle assemblée générale de la FAG est illégale et inéligible. Ils affirment détenir des documents (faux mandatements, faux certificats de scolarités...), qui confortent leur démarche de discréditation. Le premier responsable de la cette fédération avait, dans un premier temps, procéder à «l'élimination» des 12 membres qui étaient contre ses démarches. Et au lieu de se montrer rassembleur, le président de la FAG s'est débarrassé de l'ancien président de la même institution, Monsieur Djoudi, et a exclu deux clubs, à savoir l'US Bouzaréah et l'US El-Biar. Le comble dans l'histoire, il a remplacé ces clubs par d'autres formations fictives. Les membres contestataires rigolent toujours en voyant la liste des clubs fictifs remplaçants. Il s'agit de Baladiet Timimoun, Chabab Skikda, Chabab Hassi Messaoud et Palais des Sports de Taref (voire page 10 du bilan de 2013). Pourtant, le rapport des principales activités de la commission de l'organisation sportive et technique avait affirmé que sept clubs sont officiellement affiliés et ont versé les droits (cotisation AG et droits d'affiliation) et on retrouve parmi les clubs, les deux formations arbitrairement exclues, l'US Bouzaréah et l'US El-Biar. Lors de l'AGO, la Fédération a laissé en suspens la demande de réintégration de l'USBz et de l'USEB, estimant que leur retour est lié à l'avancement des discussions entre la FAG et le MJS. Cependant, et au moment où elles sont toujours en stand-by, ces deux équipes continuent, pourtant, à s'entraîner, sur le terrain du golf en signant une convention avec l'Office du complexe olympique (OCO). Les opposants à la gestion du président Slim Othmani indiquent que ce dernier élimine tous ceux qui affichent une opposition à ses pratiques. L'exclusion de l'USEB n'a toujours pas une explication valable puisqu'il s'agit, avec l'USBz, de clubs formateurs par excellence. Lors de l'AGO du 20 février 2016, le président de la FAG a, encore une fois, sévi en excluant 3 membres de l'AG faisant que sa composante fut réduite à 7 membres seulement. «C'est une manière de dissimuler l'échec dans la gestion des affaires de cette discipline. Il ne s'est pas arrêté là puisqu'il a traité les membres de l'AG et les athlètes de bande de voyous», ont-ils assuré. Ces derniers veulent se dresser devant les desseins du président de la FAG, Slim Othmani. Selon eux : «Le président de la FAG veut s'approprier le terrain du golf. Pour lui, le développement du golf se passe dans le cadre des projets d'investissements immobiliers qui intègrent des infrastructures rentables. Qu'il sache qu'il ne parviendra pas à son sombre objectif. Depuis tout le temps, le terrain du golf a fait objet de convoitises malsaines. Ce n'est pas aujourd'hui qu'il sera cédé à quiconque. C'est un patrimoine pour les sportifs et il le restera», répliquent-ils aux propos du président de la FAG. «Le terrain de Dely Ibrahim, pas aux normes internationales, convient par contre parfaitement pour lancer un programme de développement et d'initiation extraordinaire». Les opposants se demandent pour quelle raison Slim Othmani a annoncé la mise en place d'un système répondant aux exigences de la norme ISO 9001. Ce système aide à l'obtention des produits et des services de bonne qualité, donc cela n'a rien à voir avec la gestion d'une Fédération sportive. «Il veut gérer la Fédération comme il gère son entreprise privée. Cela ne marche pas ainsi», ont assuré les contestataires. Djamel O. Bouzid (Président du CSA/USEB) «Monsieur le ministre, sauvez le golf algérien» l L'un des membres contestataires, le président de l'US El-Biar, un des deux clubs exclus par la FAG, a exhorté la tutelle à intervenir pour mettre un terme à l'injustice dont fait l'objet son club, mais aussi il dénonce la gestion du président de la FAG. «Nous exigeons réparation. L'USEB, qui reste un club formateur par excellence, a été exclu de manière arbitraire. Le comble dans cette histoire, des clubs fictifs ont pris place dans le champ du golf algérien. L'USEB est le club le plus titré d'Algérie et son exclusion ne repose sur aucune logique», a indiqué Bouzid, qui n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour fustiger le président de la FAG, qu'il désigne comme le mal de la discipline. «La Fédération est fermée depuis plusieurs mois. Il y a eu une cascade de démissions, ce qui démontre l'approximation avec laquelle est gérée cette institution. Est-il normal que le 1er puis le 2e secrétaire général, l'assistante de la Fédération, le DOS (directeur de l'Organisation sportive) et le président de la Commission médicale démissionnent sans que cela n'interpelle personne ?», a-t-il révélé avant de lancer un appel à la tutelle. «Monsieur le ministre, il faut intervenir pour sauver cette Fédération. Il y a urgence, il y a le feu en la demeure», conclut-il. Dj. O. Lamouri Rezzig (Président de la section golf de l'USBz) «Les jeunes golfeurs de Bouzaréah ont été pénalisés» l Ayant vécu le même problème, le président de la section golf de l'US Bouzaréah, Lamouri Rezzig, le doyen des golfeurs algériens, dénonce l'arbitraire de la Fédération et de son président. «Ce n'est pas normal ce qui se passe au sein de cette Fédération. Il est temps pour les responsables hiérarchiques d'intervenir pour enquêter sérieusement sur la gestion de cette Fédération. Nous avons été lésés et les jeunes golfeurs de Bouzaréah ont été privés de la pratique de leur sport favori. Pourtant, notre club est en conformité avec la réglementation. Nous avons payé nos cotisations et les droits d'affiliation, mais la Fédération a décidé d'exclure notre club pour la simple raison qu'on ne partage pas ses démarches. Il faut que le président de la FAG sache que les athlètes ne sont pas des voyous et que personne ne considère cette institution comme agence de voyage. Vous parlez de manque d'infrastructures, alors que vous n'en faites rien pour le développement de ce sport. Je réitère la demande de mon ami, le président de l'USEB, et je lance un appel au ministère de la Jeunesse et des Sports. Il est temps d'intervenir pour assainir cette discipline et permettre aux jeunes sportifs de pratiquer le golf et œuvrer à son développement», a indiqué le doyen des golfeurs algériens. Dj. O. L'énigme Un international remplacé par un vieux de 70 ans ! l Les contestataires ont continué à énumérer la gestion de certains dossiers au niveau de la Fédération algérienne du golf (FAG). Ils ont évoqué le cas de l'international, Rochdi Mekkaoui, qui a été remplacé par le vice-président de la FAG, Omar Lakel, qui est âgé de 70 ans, lors des championnats arabes qui se sont déroulés en Tunisie ! Le président Slim Othmani avait argué cette décision par le fait qu'il fallait remplacer Mekkaoui, mais le règlement stipule qu'une équipe peut se présenter avec 4 athlètes, mais doit remettre une liste de 3 meilleurs. Donc, l'équipe nationale pouvait se présenter avec 3 athlètes seulement et pouvait jouer avec 3 athlètes. Et même si elle ne pouvait pas prétendre disputer la compétition par équipe, elle aurait pu jouer l'individuel. Le président Othmani avait indiqué que Mekkaoui avait fait faux bond à la sélection, chose que l'athlète réfute catégoriquement. «C'est faux. J'ai informé la Fédération que je ne pouvais pas venir si je ne reçois pas un billet d'avion. Il faut savoir que je suis étudiant en France et je ne pouvais pas me permettre de payer mon billet d'avion pour venir représenter la sélection algérienne», avait indiqué l'athlète sur les réseaux sociaux. A signaler que l'équipe nationale de golf s'était présentée aux championnats arabes sans entraîneur et avait terminé la compétition à la dernière place, derrière des formations comme la Libye et la Palestine. Dj. O. La problématique L'Algérie n'a rien à craindre pour les J.M-2021 l «Dans le cas où le golf ne sera pas inclus, je peux garantir qu'il y a une forte probabilité que les JM ne se tiendraient pas à Oran», avait déclaré le président de la Fédération algérienne de golf, Slim Othmani. Cette déclaration, lourde de conséquences, n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd. En effet, les contestataires estiment qu'il y a rien à craindre pour la 19e édition des Jeux méditerranéens qu'organisera la ville d'Oran en 2021. «Il est en train simplement de mettre la pression, alors que l'absence de la discipline aux J.M-2021 ne remettra pas en cause l'organisation de cette édition par la ville d'Oran. En affirmant cela, il remet en cause la compétence des organisateurs. Cela a-t-il échappé aux organisateurs ? Le règlement est clair et Oran n'aura rien à craindre puisque les Jeux auront bel et bien là-bas avec ou sans le golf», ont-ils indiqué.