Déclaration n Des délégations de 22 pays dont celle de l'Algérie conduite par le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, ont assisté hier samedi, à la cérémonie officielle de la commémoration du 40e anniversaire de la proclamation de la RASD. Le président sahraoui a appelé, à l'occasion, le peuple et le gouvernement marocains à œuvrer ensemble pour accélérer l'organisation d'un référendum d'autodétermination «libre juste et transparent pour le peuple sahraoui». Il a, dans ce contexte, rassuré «le peuple frère du Maroc et son gouvernement» que l'Etat sahraoui indépendant «sera en faveur du Maroc et en faveur de la paix et du bon voisinage». «Le Maroc trouvera dans l'Etat sahraoui le bon voisin sincère, tolérant, loin de toute tendance de vengeance, prêt à partager tout ce qu'il a avec ses voisins, sur la base du respect mutuel et de la souveraineté des pays de la région et de ses peuples, frères et sœurs», a encore soutenu le président Abdelaziz qui a, toutefois, constaté dans son discours que «les récents développements de la question du Sahara occidental confirment avec regret l'absence de volonté réelle chez l'occupant marocain dans la recherche d'une solution juste et globale au conflit. Il y a, a constaté le président sahraoui, «un siège militaire et sécuritaire marocain étouffant dans les territoires sahraouis occupés, un harcèlement des militants des droits de l'Homme et une expulsion systématique des observateurs internationaux indépendants». Pour Mohamed Abdelaziz, un tel siège militaire est fait de sorte que «la puissance occupante puisse procéder à ses violations flagrantes des droits de l'Homme et son pillage intensif des richesses naturelles sahraouies, couplés à des campagnes de répression brutale et de détentions injustes de civils sahraouis, tout juste pour avoir réclamé l'application de la Charte et des résolutions des Nations unies pour un pays n'ayant pas encore exercé le droit de son peuple à l'autodétermination. Il a, dans le même sens, évoqué les tentatives marocaines en cours pour «empêcher l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, d'exercer ses fonctions et l'accès au Sahara occidental, la zone principale de son travail». Le président Abdelaziz a également dénoncé l'«obstruction flagrante», faite par le Maroc, à la visite du secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, dans la région, en cherchant, a-t-il constaté, à «déterminer son timing, son programme et son objectif, loin des tâches et des responsabilités de l'ONU et de son secrétaire général, y compris, en cherchant à imposer l'inertie et la négativité dans les rapports et les résolutions du Conseil de sécurité onusien».