Développement n Les potentialités et les atouts dont dispose cette wilaya côtière, où le tourisme de montagne, l'écotourisme et l'agrotourisme peuvent apporter un plus à l'économie locale. Le tourisme de montagne «peut aussi favoriser la sédentarisation des espaces ruraux», a affirmé, hier à Jijel, un expert international à l'ouverture des travaux d'un séminaire consacré au tourisme de montagne. Chawki-Saïd Chakour, expert auprès de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) pour le projet «Développement durable de la pêche et de l'aquaculture en Algérie», a notamment mis en relief la «corrélation entre le tourisme et le développement durable», affirmant que ce secteur constitue une «force motrice pour le développement local». Ce spécialiste a ajouté, au cours de ce séminaire initié par l'association «Essafir» pour les voyages, en collaboration avec la Direction de wilaya du tourisme et de l'artisanat, que toutes les conditions étaient réunies, y compris la volonté politique, pour promouvoir le tourisme de montagne qui engendre une véritable dynamique de développement. Une approche participative est «nécessaire» pour y parvenir, et elle est «l'affaire de tous les acteurs locaux, à commencer par les communes», a-t-il noté, affirmant que l'artisanat traditionnel «pourrait s'affirmer, à lui seul, comme le ‘nerf de la guerre' dans le développement du tourisme et, partant, dans le désenclavement des zones rurales. Cette rencontre de deux jours, organisée à la salle des conférences de la cité administrative, devait aborder différents aspects liés à la promotion et au développement du tourisme de montagne, «en particulier dans la wilaya de Jijel qui recèle d'énormes potentialités», selon le président de l'association «Essafir», Bilel Boudjaâdar. Le wali, Larbi Merzoug, est intervenu à son tour pour rappeler, dans ce même contexte, «les potentialités et les atouts dont dispose cette wilaya côtière où le tourisme de montagne, l'écotourisme et l'agrotourisme peuvent apporter, en plus du tourisme balnéaire, un plus à l'économie locale». Jusque-là, a souligné ce responsable, les touristes et les visiteurs que reçoit la wilaya en juillet et en août «se dirigent uniquement vers les plages de la corniche jijelienne, alors que le tourisme de montagne est étroitement lié à tous les autres secteurs qui font vivre les massifs, que ce soit l'agriculture, l'artisanat, le commerce, les transports, les services publics et la culture». Les investisseurs dans le domaine touristique et hôtelier «s'orientent tous vers la bande littorale et négligent d'aller vers l'intérieur de la wilaya qui dispose d'un patrimoine inestimable qu'il faut préserver et offrir en partage avec respect et pédagogie», a relevé de son côté le directeur du tourisme et de l'artisanat, Noureddine Mansour. Plusieurs autres communications devaient être présentées par des élus communaux, relatives aux sites et aux espaces susceptibles d'être exploités dans le cadre du tourisme de montagne. R.L./ APS