Chiffre n Le nombre d´élèves inscrits dans des écoles privées en Algérie est en nette augmentation. Il est estimé à quelque 60 000 élèves, selon le président de l'Association nationale des écoles privées agréées. Cet effectif, qui ne représente qu'un (1) pour cent des effectifs des élèves scolarisés (8 millions), est réparti sur 320 écoles privées encadrées par des enseignants et instituteurs expérimentés, a indiqué, hier à l'APS, Salim Aït Ameur, en marge des travaux d'un colloque régional ayant réuni des cadres et gestionnaires des écoles privées des wilayas dans l'ouest du pays. Il a ajouté que 90% des écoles privées se trouvent au sein du tissu urbain et des grandes agglomérations, ce qui les confronte à des problèmes de foncier, dont l'absence d'espaces de jeux et de repos en faveur des élèves. Cette rencontre vise à débattre ce problème portant sur le foncier et chercher des solutions pour hisser ces écoles à un niveau supérieur au service de l'éducation nationale, a-t-on souligné. Les participants ont traité, lors de cette rencontre, un nombre important de problèmes qu'affronte l'école privée dont ceux de la formation des enseignants, d'évaluation des programmes adaptés au système éducatif national et autres liés à l'administration dont le cahier de charges, le registre de commerce qualifiés, par certains participants, «d'obstacle» qui empêche l'école privée d'assumer sa noble mission. Après avoir rappelé que les secteurs public et privé sont deux faces d'une seule monnaie et sont complémentaires dans leur mission d'éducation, les intervenants ont plaidé pour «dépasser les fausses idées, selon lesquelles l'école privée est présentée comme rivale de l'école publique.» Ils ont rappelé au passage que l'expérience de l'école privée ne dépasse guère les 10 ans, tout en soutenant que les idées reçues finiront par se dissiper une fois que les élèves issus des écoles primaires et des CEM privés accéderont au cycle secondaire. Abordant cette question, la ministre de l'Education, Mme Nouria Benghebrit, appelait dernièrement à ne pas «diaboliser ces établissements privés». «Les écoles privées peuvent contribuer à la résolution de plusieurs problèmes auxquels fait face l'école algérienne, notamment en ce qui concerne la surcharge» a-t-elle rappelé citant les «bons» résultats que les établissements privés ne cessent d'obtenir d'année en année, particulièrement pour les cycles primaire et moyen. Elle a, toutefois, déploré le niveau «faible» des résultats de ces écoles privées aux épreuves du baccalauréat. «Il est inconcevable et inadmissible qu'un établissement secondaire privé enregistre un taux de réussite de 0% au baccalauréat», a-t-elle dit. La ministre a, en outre, annoncé que son département exigera des écoles privées «des explications» sur les aspects pédagogiques et éducatifs, notamment les résultats obtenus lors des examens officiels. Une telle démarche s'inscrit dans le cadre des mesures prises pour «réguler et organiser le fonctionnement de ces établissements qui doivent respecter le cahier des charges signé avec la tutelle». F.H Concours de recrutement des enseignants La date annoncée cette semaine l La ministre de l'Education nationale, a affirmé hier samedi, que le dépôt des dossiers pour la fabrication de la carte d'identité biométrique des candidats scolarisés au bac au niveau du Centre des documents sécurisés avaient atteint 100%, ajoutant que des dossiers de candidats libres ont également été déposés. Elle a fait remarquer à ce propos, que la «majorité» des dossiers ont été pris en charge, soulignant l'existence de difficultés dans certaines régions et qui seront, selon elle, vite surmontées. Par ailleurs, elle a annoncé qu'un projet de convention entre son ministère et celui de l'Intérieur relatif à la lutte contre la violence en milieu scolaire sera prochainement conclu, rappelant la commission intersectorielle mise en place à cet effet. Elle a indiqué que dans le courant de cette semaine sera annoncée la date du concours de recrutement des enseignants.