Début n La Russie a entamé le retrait de son équipement militaire de Syrie, a indiqué le ministère russe de la Défense, ce mardi. «Les techniciens ont commencé à préparer les avions à des vols de longue durée vers leurs bases dans la Fédération de Russie», a précisé le ministère dans un communiqué, ajoutant que le personnel militaire était en train de charger de l'équipement et du matériel à bord des appareils. Ce retrait intervient quelques heures seulement, après la décision du président russe, Vladimir Poutine, prise hier soir. Vladimir Poutine a, en effet, annoncé à la surprise générale, le retrait de Syrie de la majeure partie de son contingent militaire alors que les négociations inter-syriennes se poursuivent à Genève aujourd'hui même, et que le conflit entre dans sa 6e année. «La tâche qui avait été demandée à notre ministère de la Défense et aux forces armées a été globalement accomplie et j'ordonne donc au ministère de la Défense d'entamer à partir de demain (ce mardi), le retrait de la majeure partie de nos contingents», a dit à la télévision M. Poutine. «Néanmoins, pour permettre la surveillance de la trêve dans les combats (entrée en vigueur le 27 février), la partie russe conserve sur le territoire syrien un site de maintenance de vols», selon un communiqué du Kremlin. La présidence russe ne précise pas quels types d'aéronefs doivent assurer cette surveillance. Elle ne dit pas non plus si des avions de combat resteront basés en Syrie. Peu après l'annonce du retrait des troupes russes, le Kremlin a fait également savoir que M. Poutine s'est entretenu par téléphone avec le dirigeant syrien, à l'initiative de Moscou. Cet entretien a permis de souligner que «les conditions actuelles permettent de commencer un processus de paix sous l'égide des Nations unies [ONU]», note le Kremlin dans un communiqué. Selon Moscou, M. Al-Assad a «loué le professionnalisme et le courage» des militaires russes et «a exprimé sa profonde reconnaissance». Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a ajouté ensuite que M. Poutine n'a «pas évoqué le sort de Bachar El Assad» lors de leur entretien au téléphone. La question du retrait des forces russes de Syrie «n'a pas été discutée avec d'autres dirigeants», mais seulement avec M. Al-Assad, a déclaré M. Peskov, mais «bien sûr, le président aura d'une façon ou d'une autre des contacts avec d'autres collègues occidentaux». Le régime syrien a affirmé hier lundi, que la Russie continuerait à le soutenir dans sa lutte contre le terrorisme». «Les parties syrienne et russe ont convenu, lors d'un entretien téléphonique entre les présidents Bachar Al-Assad et Vladimir Poutine, de réduire le nombre des forces aériennes russes en Syrie avec la poursuite de la cessation des hostilités», a indiqué la présidence syrienne dans un communiqué sur sa page Facebook. Depuis septembre dernier, plus de 50 avions de combat russes ont visé des milliers de cibles terroristes en cinq mois de raids aériens intenses. La force de frappe russe a permis à l'armée syrienne d'engranger des victoires alors qu'elle se trouvait en mauvaise posture l'été dernier.