Patrimoine n Chargées d'un message spirituel du passé, les œuvres monumentales demeurent le témoignage vivant des traditions séculaires des peuples anciens. C'est le cas de la ville de Tébessa où la réhabilitation de l'environnement immédiat du mur byzantin destinée à augmenter l'attractivité touristique du site, lancée décembre dernier, sera achevée à la veille du prochain mois de ramadan. Les travaux, menés tambour battant, mettront davantage en valeur le mur byzantin et l'arc de Caracalla, dont l'architecture est unique, et permettra de les apercevoir de loin, a, en effet, affirmé hier, mercredi, le directeur local des musées et des sites archéologiques, Azzedine Lotfi dans une déclaration à l'APS. Des espaces de détente seront aussi ouverts à l'intention des familles de Tébessa et aux visiteurs aussitôt après l'ouverture des places mitoyennes avec le mur byzantin, notamment l'ex-place Carnot, a indiqué de son côté l'architecte chargé de l'opération, Fayçal Belkacemi. Les travaux débutent de l'arc de Caracalla pour atteindre le mur byzantin en passant par la porte de Constantine, soit sur près d'un kilomètre. L'opération inclut également l'élimination d'une station de taxis non autorisée, encombrant et dénaturant les lieux, selon la même source. Des carrés d'aires gazonnées, avec des allées pour piétons, seront créés le long du mur byzantin, installation de systèmes d'irrigation adéquats pour l'entretien de la pelouse, a indiqué Belkacemi qui a relevé l'écho favorable de cette opération «salutaire» sur les réseaux sociaux. La muraille byzantine fut construire au VIe siècle par le général byzantin Salomon pour des nécessités sécuritaires et politiques (Castel, 1912). Ses remparts sont flanqués de quatorze tours carrées et s'ouvrent sur l'extérieur par quatre portes. L'une de ces quatre portes est un arc de triomphe (porte de Caracalla) datant de 214 après J.-C. Il fut élevé en vertu d'une disposition testamentaire de Cornelius Egrilianus, préfet de la 14e légion de Pannonie et originaire de Théveste. Cet édifice, qui servait à l'entrée nord de la ville, est disposé en carré à la jonction de deux voies. La région de Tébessa est, selon un site spécialisé, dédié au tourisme dans la wilaya, riche en vestiges émouvants des civilisations qui se sont succédé dans ces contrées semi-arides à savoir, les Romains, les Berbères, les Byzantins, les Arabes et les Français. «Nous y trouvons les escargotières, les grottes avec gravures rupestres, les tombeaux puniques, les édifices romains et byzantins, les mosquées et les bains turques ainsi que les stations préhistoriques de Hammamet et Bekkaria (Castel, 1912)», a-t-on encore souligné. Tébessa, l'antique Théveste, était une importante ville romaine. Elle recèle d'importants monuments et vestiges romains s'étalant jusqu'à la civilisation musulmane, en passant par les Byzantins et les Vandales. Les plus célèbres sont le temple de Minerve, la basilique romaine, le site de Caracalla, la muraille byzantine et le théâtre romain.