D?éminents spécialistes ont tenté, durant un séminaire de deux jours, de décortiquer une situation alarmante. La lutte contre les fléaux sociaux est le thème du séminaire international qu?a abrité la Maison de la culture de Béjaïa les 22 et 23 septembre. Des fléaux pertinents (suicide, drogue et toxicomanie, violence, sida?) et dont les cas et les formes sont de plus en plus alarmants. Cette rencontre, qui a réussi à réunir de grands spécialistes dans le domaine et des acteurs du mouvement associatif, arrive à point nommé avec le fort inquiétant rapport de la gendarmerie nationale. Béjaïa a organisé un séminaire international sur les fléaux sociaux. Et ce en collaboration avec l?Office national contre la drogue et la toxicomanie et sous le patronage du ministre de l?Emploi et de la Solidarité. Les organisateurs et les animateurs ont eu, durant deux jours, à coordonner les compétences et surtout à échanger les expériences, notamment dans la prévention, la sensibilisation et les dispositifs de lutte. Pour le président de l?association organisatrice M. Ouadjani, «l?objectif du séminaire est de dresser un bilan de la situation liée aux fléaux sociaux et de définir une stratégie de lutte commune». Cette rencontre d?envergure internationale a été animée en communications par d?éminents spécialistes algériens et étrangers avec au menu des travaux d?ateliers et des séances débat. Lors de leurs interventions, tous les conférenciers ont tenu à tirer la sonnette d?alarme tout en insistant sur la mobilisation et la synchronisation de l?action. D?ailleurs, le P/APW, bien qu?il ait reconnu que le phénomène est national, n?a pas raté l?occasion de revenir sur des fléaux dont Béjaïa s?avère tristement la championne : le suicide, la prostitution, le chômage et le désarroi des jeunes. M. Ferhat a aussi décoché une flèche à l?encontre de la famille éducative locale. Car «la lutte doit trouver son origine dans l?école». Quant au représentant de l?Office national contre la drogue, il s?est longuement étalé sur son organisme et son rôle dans la lutte contre la drogue, fléau dévastateur, contenu dans le plan directeur de lutte et sa mise en application. L?intervenant a longuement insisté sur la disponibilité de la volonté politique. M. Ould Abbas, ministre de la Solidarité, a, dans un langage direct et franc, traité les différentes facettes de ces phénomènes dont la masse juvénile est la plus touchée. La pauvreté, le terrorisme, la déperdition scolaire, l?habitat précaire sont considérés par le ministre comme la source de tous les maux.