Remède «Soyez fair-play, les gars !» Combien de fois avons-nous entendu cette phrase, courte et banale, mais ô combien pleine de sens. Car le fair-play est l?essence même du sport et «Faites le sport, pas la guerre» est son premier fondement. Voilà pourquoi la Fédération internationale de football association (Fifa), garante du sport le plus populaire et peut-être le plus pratiqué à travers la planète, a décidé que chaque année, le 20 septembre serait Journée du fair-play à travers tous les stades du monde. Le football algérien, à l?instar de tous les autres, devait, lui aussi, fêter à sa manière cette journée. Malheureusement, la culture du fair-play n?ayant que rarement cours chez nous depuis des décennies, la journée de championnat de Nationale I, disputée ce jour-là, n?a pas dérogé à la règle puisqu?elle a été émaillée d?une nouvelle forme d?agression ? celle de l?entraîneur ? qui vient s?ajouter à la large panoplie des violences dans nos stades. Ce n?est plus une nouveauté qu?un coach soit insulté, traité de tous les noms d?oiseaux, humilié, agressé dans la foulée de l?action, mais de là à préméditer l?agression, la violence a franchi un nouveau pas dans l?échelle de l?intolérable chez nous. Noureddine Saâdi, l?entraîneur de l?USM Alger, a été symboliquement agressé en cette «mémorable» journée à laquelle aucun club n?a daigné donner l?importance qui lui revient et qu?aucun club n?a fêtée de manière remarquable. Plusieurs séminaires, colloques, commissions nationales ont été organisés dans ce sens, mais sans vraiment de résultats probants. Toujours est-il que des solutions existent à plusieurs niveaux. On peut en citer quelques-unes : - L?amélioration des conditions d?accueil des supporters avec filtrage à l?entrée. - L?implication des médias et de la presse dans les actions d?éducation, de prévention et de sensibilisation, au lieu de se laisser prendre au piège de la commercialité. - La formation spécifique des dirigeants et autres gestionnaires au niveau des clubs quant aux thèmes liés à la violence. - Un travail de sensibilisation de proximité auprès des groupes de supporters et prévenir les risques potentiels dans les rencontres jugées chaudes. -Assurer un quota de billets et les places équivalentes pour les supporters de l?équipe adverse. Aujourd?hui, dans une Algérie qui sort à peine d?un cycle infernal de violence et où la violence est une culture presque au quotidien, existe-t-il vraiment des remèdes ? La réponse est oui. Sauf que c?est l?affaire de tous.