Par la force des choses, les stades sont devenus un lieu d?expression où les supporters du monde entier trouvent le moyen de faire passer leurs messages, généralement hostiles. Dans ce domaine, les Européens se distinguent parfois par des comportements insolites, comme l?exhibitionnisme, en pénétrant nus sur le terrain en plein match. Les supporters algériens, même s?ils n?en sont pas là, ne dérogent pas à la règle, mais d?une autre manière, avec à chaque fois un regain de violence dans les enceintes sportives. En effet, il ne se passe pas une journée de football (toutes divisions confondues) sans que des énergumènes sévissent. Par exemple, le championnat national de première division, qui n?en est qu?à sa cinquième journée, a enregistré des scènes de violence inexpliquées allant jusqu?au vandalisme (vol, agression, jet de projectiles divers?) au point que la commission de discipline de la Ligue nationale de football (LNF) a sévi d?une manière ferme en suspendant trois terrains, à savoir les stades de Chlef, Blida et Constantine, sans parler des autres sanctions (huis clos, suspension de joueurs et amendes). Mais ce genre de sanctions n?a, à aucun moment, mis fin ou au moins atténué ce phénomène ; au contraire, à chaque occasion, les «ultras» récidivent. De là, une question que tout le monde se pose : est-ce vraiment le moyen idéal pour éradiquer cette violence ? A priori, cette manière d?agir n?a pas abouti à de grands changements et elle a montré ses limites. En revanche, l?Association nationale de la sauvegarde de la jeunesse pourrait y contribuer grandement, par le biais de son initiative qui consiste à récompenser la galerie la plus fair-play du championnat national de football.