Estimation n La wilaya d'Alger vient de dégager de nouvelles assiettes foncières d'une superficie avoisinant les 500 hectares et d'une capacité de plus de 70 000 unités, ont fait savoir des responsables de la wilaya. L'exposé présenté lors d'une rencontre de coordination regroupant les cadres du ministère de l'Habitat et de la wilaya d'Alger, fait ressortir que l'opération de révision du plan d'orientation de l'aménagement et de l'urbanisme a permis de dégager de nouvelles assiettes foncières destinées à la construction de logements d'une superficie de 500 hectares à travers 18 communes. Le ministre de l'Habitat et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, qui a présidé la réunion avec le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a indiqué que ces superficies foncières libérées seront destinées aux programmes de location vente AADL qui ambitionne globalement la réalisation de 190 000 unités dans la capitale outre le programme promotionnel public. «C'est une bonne nouvelle pour nous d'autant plus qu'elle vient régler un problème sur lequel buttaient plusieurs programmes notamment ceux de l'AADL», s'est félicité M. Tebboune. Le ministre a souligné toutefois la nécessité de préserver les terres agricoles et d'éviter de les détourner de leur vocation exception faite des terres à rendement faible et situées dans l'environnement urbain. Les participants ont évoqué le problème des haouchs que la wilaya envisage de traiter selon une approche reposant sur la stabilisation des gens dans leurs terres par l'amélioration de leurs conditions de vie et la promotion de leurs activités agricoles. Les services de la wilaya ont recensé 644 sites occupés par 24 665 familles dans 32 communes. Le ministre a préconisé une étude au cas par cas de la situation de ces haouchs dont certains ont été construits illégalement sur des terres relevant du domaine de l'Etat ou sur des assiettes communales. «Il ne faut pas que nos efforts pour réduire les aspects de misère et améliorer le quotidien des citoyens soient un motif pour la prolifération de constructions anarchiques», a martelé le ministre. La wali d'Alger a pour sa part insisté sur le classement du foncier et la nature de l'activité des populations qui l'occupent pour les intégrer au fichier national du logement afin d'exclure ceux qui ont déjà bénéficié d'un logement ou de l'aide de l'Etat en la matière.