Résumé de la 1ère partie n Karima et H'niya sont à la plage. Karima décide de s'éloigner momentanément parce qu'un très séduisant jeune homme s'intéresse à son amie. - Grand Dieu, qu'il était grand et beau ! semblaient s'extasier les yeux de H'niya qui décida brusquement de dissimuler sa grande émotion derrière des lunettes noires qu'elle avait jusque-là gardé accrochées à son cou à l'aide d'une chaînette. Quand elle le vit se diriger vers elle, elle s'affola et s'attendit même à ce qu'elle perde connaissance. Il s'était immobilisé à moins d'un mètre d'elle. Et lorsqu'elle le regarda avec un étonnement feint, il sourit et elle rougit au point où elle sentit que tout son corps était devenu une torche incandescente. Pourquoi souriait-il ? se demanda H'niya que la situation désemparait de plus en plus. Nul doute qu'il s'était aperçu de l'effet dévastateur qu'il exerçait sur elle et son désir de le dissimuler. - Je peux m'asseoir à côté de vous ? lui demanda-t-il d'une voix à la fois forte et douce. - A côté de moi ? Pourquoi à côté de moi spécialement alors qu'il y a tant de places ailleurs ! répliqua-t-elle d'un ton dont elle fut la première à s'étonner. - Voilà une bonne question ! répondit-il tout en s'asseyant. Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mademoiselle, mais à l'endroit où vous vous trouvez, on bronze beaucoup mieux et beaucoup plus vite que là où j'étais ! La preuve est que vous, vous êtes aussi bien bronzée que les belles Tahitiennes que l'on voit dans les dépliants touristiques, alors que moi je suis toujours aussi blanc qu'une boule de neige ! Elle trouva son humour assez agréable et décida de s'y laisser entraîner. - Pour trouver un endroit comme celui-ci, vous savez, il en faut avoir du flair, fit-elle en souriant. - Autrement dit, pour bronzer, il ne faut pas avoir le nez bouché, quoi ! Cette tirade était si surprenante et si désopilante que H'niya éclata de rire. Elle avait beau plaquer ses deux mains pour freiner son hilarité, celle-ci ne cessait de s'accroître, comme si le fait de vouloir l'arrêter la stimulait. Quand elle eut recouvré sa sérénité, elle le regarda tendrement et lui avoua : - Vous êtes très drôle… et j'ai envie de vous faire un aveu. - Je vous écoute. - Je n'ai pas ri ainsi depuis des mois. Et presqu'aussitôt, elle se reprocha cette familiarité… Ils n'avaient pas échangé plus de deux phrases que déjà elle s'était mise à lui faire des aveux. Quelle étourdie elle était ! A suivre…