Résultats n L'Algérie, qui a réussi, grâce à sa politique à acquérir une expérience leader en matière de lutte contre l'extrémisme, est en mesure de faire partager cette expérience et à l'exporter pour contribuer au retour de la paix et de la sécurité dans le monde». Autrement dit, selon le ministre des affaires religieuses, l'Algérie s'évertue à lutter contre le salafisme, considéré comme la matrice idéologique des jihadistes qui font craindre un retour aux années noires d'autant qu'une proposition portant création de Dar el Ifta et d'un observatoire national de lutte contre l'extrémisme est sur la table Gouvernement pour examen. Invité dernièrement du Forum de la Radio nationale, Mohamed Aïssa, a précisé qu'«il voudrait que Dar el Ifta soit sous forme d'académie afin de rehausser le niveau du Fiqh (jurisprudence religieuse) et de permettre à la société de se rallier autour d'une référence religieuse nationale». D'autre part, le ministre des Affaires religieuses a insisté sur le rôle des mosquées dans la lutte contre l'extrémisme intellectuel, estimant que l'«attachement à la référence spirituelle nationale demeure la solution idoine pour faire face à toute tentative d'invasion ou de violation intellectuelle». Il a rappelé à ce propos, l'importance de la formation des Imams pour faire face à toute «tentative d'exploitation de la religion islamique par certains milieux suspects à l'étranger et qui tentent d'avoir une base en Algérie pour semer la fitna et la division». Plusieurs fois ces derniers mois le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, a exprimé sa détermination à soustraire les mosquées à l'influence des imams salafistes. «Il y a une offensive idéologique pour retirer les jeunes de leur couveuse religieuse et patriotique et les orienter vers une croyance hypothétique incarnée par Daech» (acronyme arabe du groupe Etat Islamique), estime M. Aïssa qui milite pour un «référent religieux national» inspiré «de l'islam de Cordoue». Pour ce faire, contrôler les mosquées où prospère cette pensée est inévitable. D'ailleurs, le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, a souvent affirmé «les imams des mosquées du pays sont appelés à contribuer à la préservation et la stabilité du pays». «L'Algérie assure sa sécurité et a pu se prémunir face à cette situation de troubles qui agitent la région. Signe de maturité de ses dirigeants et de ses élites, notre pays continue de donner une image positive de l'Islam. De nombreux pays n'hésitent pas à solliciter l'Algérie sur la manière d'instaurer la paix et à répondre avec sagesse à tous ceux qui incitent à la fitna. Notre islam est celui du Coran et la Sunna. L'approche prônée par nos savants et hommes de culte est celle visant à sécuriser l'homme et à semer la paix dans la société. C'est la meilleure solution pour convaincre nos jeunes à ne pas céder aux appels de ceux qui sèment la division et la discorde», a-t-il a-t-il dit dernièrement à partir d'Oran où il prenait part à la prière du vendredi à la Mosquée Abdelhamid Benbadis.