Les laboratoires de l'endoctrinement des peuples, sont bien identifiés dans les pays arabes et occidentaux. Le ministre des Affaires religieuses des Wakfs place les imams devant leurs responsabilités afin d'en finir avec les sectes et l'extrémisme religieux. «La mosquée doit s'ouvrir à tous les secteurs. On ne doit pas s'enfermer sur nous-mêmes pour prôner l'Islam et appeler à la prière seulement. Le peuple algérien et musulman depuis 14 siècles possède de très grands savants qui restent inconnus ou non médiatisés au grand public», a indiqué hier, Mohamed Aïssa, lors d'une conférence qu'il a tenue à Dar el Imam à Alger. Incarnant la génération post-indépendance qui contient de toutes les compétences, Mohamed Aïssa appuie et insiste: «Le peuple algérien est attaché aux valeurs de l'Islam prôné par les ancêtres qui ont démontré toutes les qualités. Grâce à son unité et prise de conscience, le peuple a défié le colonialisme français qui a tout fait pour le déraciner ou le christianiser, en vain», fera-t-il savoir en guise de réponse aux extrémistes et sectes religieuses qui se présentent sous plusieurs dogmes, à savoir le hanbalisme qu'on surnomme «le cannibalisme», salafisme, wahabisme et plus, rien que pour faire croire et enseigner la religion aux Algériens, alors qu'ils obéissent à des politiques occultes destructrices de la vie humaine et citoyenne. Exprimant son respect aux différentes croyances religieuses, le ministre souligne, que l'ennemi de son secteur, reste l'extrémisme religieux qui exploite la faiblesse et les sensibilités des citoyens à des fins occultes et étrangères. Les laboratoires de l'endoctrinement des peuples sont bien identifiés dans les pays arabes et non arabes, d'où l'organisation, il y a cinq ans déjà, d'un congrès baptisé «la sécurité intellectuelle», afin de faire face au courant politique obscur et contrer la destruction de l'intelligence des hommes et de la citoyenneté en Algérie qui a connu les pires années de la violence au nom de la religion et à travers le monde. Doté d'une vision scientifique et académique que beaucoup d'imams, responsables et citoyens éclairés suivent, l'engagement et la lucidité d'esprit de Mohamed Aïssa ont pu réunir l'ensemble des imams et sages de Ghardaïa afin de rétablir la paix et la confiance mutuelle qui constitue «l'apanage des hommes de science et de conscience à tous les niveaux». Contrairement à d'autres personnes et responsables qui font appel aux imams du Moyen-Orient et des pays du Golfe, Mohamed Aïssa, le dit et le clame haut et fort «C'est aux autres pays d'apprendre que des savants et hommes de science et de lettres, à commencer par Abdelhamid Benbadis qui constitue une référence mondiale». La réconciliation des Algériens avec leur passé et leur histoire, leur religion, l'Islam d'antan et le respect des différences, doivent s'inscrire dans tous les programmes officiels ou non officiels afin de faire face à toutes les tentatives occultes qui poussent les Algériens à ne pas se reconnaître. Très clair dans ses idées et son exposé, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs prône le djihad contre l'ignorance, l'inculture, la pauvreté et contre toute forme de violence et de mépris entre Algériens, tout en étant ouvert et respectueux envers les autres, d'où le véritable message de l'Islam depuis 14 siècles. Tout autre manipulation politique au nom de la religion n'est qu'agitation des sectes religieuses qui se présentent sous de faux visages pour semer la haine et la discorde au profit des ennemis de l'Islam et du pays.