Déclaration n «La conjoncture actuelle est difficile, marquée par la fitna et l'intrusion d'idées étrangères, menaçant la sécurité du pays et la religion», selon Mohamed Aïssa. «Notre foi, en tant que sunnites, est médiane, prônant la modération, veillant sur l'unité et accordant une place de choix aux ulémas», a déclaré le ministre des Affaire religieuses et des Wakfs. Le rite malékite est la référence de l'oumma du Maghreb islamique, a-t-il ajouté hier, lundi, à l'ouverture du Colloque international sur les valeurs du dialogue en islam. Cette rencontre, organisée par le ministère des Affaires religieuses, traite des valeurs suprêmes de l'islam, prônant la paix, la tolérance et le dialogue pour faire face à la violence, le fanatisme et le terrorisme. Le programme de ce colloque de deux jours débattra de la paix et la communication dans le Coran et la Sunna, les valeurs de tolérance entre soufisme et sagesse et les valeurs du dialogue dans la culture maghrébine. Renouveler le discours religieux face aux idées intruses menaçant la stabilité du pays est depuis quelques temps le cheval de bataille de Mohamed Aïssa. Des colloques, des rencontres, des interventions multiples dans les médias, le ministre ne lésine pas sur les moyens pour sensibiliser la société sur l'importance de la préservation de la nation des idées étrangères. «L'Algérie ne doit en aucun cas être atteinte dans sa religion, l'islam authentique puisé du Saint Coran et de la Sunna (conduite du Prophète Mohamed ‘'QSSSL'')», a souligné le ministre encore une fois dans un séminaire à Illizi, hier, portant sur «le rôle des établissements religieux et de la société civile dans la préservation de la nation». Au terme des travaux, il a indiqué que «la religion du peuple algérien est celle qu'il a héritée des oulémas, choyoukh et éminents érudits algériens». Même discours chez les intervenants, des universitaires, érudits et chouyoukh de différentes zaouias du pays à l'occasion de cette rencontre. Ils ont tous insisté sur l'importance de renouveler le discours religieux pour «l'adapter aux événements actuels et pour faire face aux pensées de l'extrémisme violent menaçant l'unité et l'identité du pays». Les participants ont également plaidé pour la dynamisation du rôle des mosquées et des associations et l'ouverture de canaux de communication pour préserver la cohésion de la société. Ils ont, en outre, recommandé la nécessaire coordination entre les structures religieuses, mosquées, zaouïas, centres culturels islamiques et instituts et les acteurs de la société civile pour le renforcement du sens patriotique au sein des différentes couches de la société. Le directeur du centre culturel de Tamanrasset, Azzi Mokhtar, a, dans son exposé, mis en valeur le rôle des institutions de la société civile dans l'ancrage de la notion de l'identité nationale et de la consécration de la paix sociale.