Résumé de la 3e partie n Hayat trouve du bon tissu et à bon prix mais elle s'aperçoit qu'elle a oublié de prendre de l'argent avec elle. - C'est tout ? s''exclama le jeune homme. C'est ce léger oubli qui vous rend si triste ? Nous allons essayer de régler ce petit problème ! Elle le vit introduire sa main dans la poche intérieure de son veston et en sortir une grosse liasse de billets de banque. Le jeune homme sourit et tendit la liasse de billets de 200 DA à Hayat. - Tenez il y a là près de 10.000 dinars ; prenez-les et achetez autant de tissu que vous voudrez. Les yeux de Hayat allèrent des billets au regard du jeune inconnu. - Vous me donnez de l'argent alors que vous ne me connaissez pas ? - Je ne vous le donne pas, je vous le prête... - Une si grosse somme ? - Oui... où est le problème ? - Euh... je ne sais pas ... je ne trouve pas normal que vous me prêtiez une somme aussi importante alors que vous me voyez pour la première fois, fil-elle en se dirigeant vers la sortie du magasin. Lejeune inconnu la retint par l'épaulette gauche de son manteau. - S'il vous plaît, ne vous en allez pas ! lui demanda-t-il d'une voix presque suppliante. Elle s'immobilisa et le regarda dans les yeux. On lui avait dit qu'on pouvait lire dans le regard de quelqu'un ses véritables intentions. Mais elle n'y releva absolument rien. Quelque chose lui faisait croire cependant qu'il ne devait pas être animé de mauvaises intentions. Si c'était le cas, ses yeux auraient tremblé et les muscles de son visage se seraient crispés. Elle avait lu cela dans un manuel de psychologie. Lorsqu'on est à la maison, on a beaucoup de temps libre et on peut lire ! C'est ce que Hayat faisait lorsqu'elle n'était pas derrière sa machine à coudre. Non, le jeune homme avait l'air très détendu… - Vous êtes en train de vous demander si je suis digne de confiance, lui demanda-t-il soudain. - Euh... non... non... - Vous faites confiance au premier venu alors ? - Non ... faire confiance au premier venu relève de l'imprudence ... une imprudence aveugle, lui répliqua-t-elle. - Et vous trouvez que je suis d'une imprudence aveugle ? - Euh... oui... - Non... je ne suis pas imprudent. Votre regard indique que vous êtes une fille honnête. Une fille à principes. Si je vous prête ces 10.000 dinars c'est parce que j'ai la certitude de les récupérer bientôt. - Alors-là vous vous trompez ! soupira-t-elle. - Vous ne me les rendrez pas ? - Si... mais cela risque de prendre du temps. Je ne sors pas tous les jours de chez moi ! A suivre…