Dans le sillage des mesures tendant à moderniser le secteur de la justice, une annonce a été faite, hier, sur l'introduction prochaine de ce système de contrôle, déjà adopté dans de nombreux pays. Une mesure qui devrait réjouir les concernés, puisque le mécanisme en question leur épargnera tous les désagréments liés à la détention provisoire. Ishak Derradj, qui est aussi membre de la commission nationale de modernisation du secteur de la justice, a souligné que l'application de la mesure du bracelet électronique est «un pas dans la modernisation» du secteur de la justice et un mécanisme de contrôle utilisé dans de nombreux pays. Les procédures techniques ont été complètement réalisées et cette technique sera bientôt lancée, a précisé hier le magistrat, en marge du Salon international du futur technologique (Siftech). Ce mécanisme entre dans le cadre du contrôle et constitue une mesure en faveur des libertés individuelles contribuant à la réinsertion sociale des détenus. Le bracelet sera fabriqué à l'étranger, alors que des experts algériens se chargeront de la base de données et des techniques de son fonctionnement. Toujours dans le cadre de la modernisation du secteur, le même magistrat a signalé la préparation pour la mise en service d'une base de données de l'empreinte génétique pour élucider les affaires de crimes en comparant les informations et données stockées et les pièces à conviction se trouvant sur la scène du crime. En outre, une base de données biométriques sera adoptée en vue de présenter un service public au citoyen et faciliter la reconnaissance des repris de justice lors de leur présentation devant les instances judiciaires, ainsi que l'opération de gestion des établissements pénitentiaires et de rééducation. Concernant les projets menés dans le cadre de la modernisation du secteur, le ministère a initié plusieurs projets stratégiques d'amélioration du service public appliquant le principe de rapprochement de la justice du citoyen à travers une exploitation des technologies de communication et d'information (TIC), selon l'interlocuteur. Parmi les réalisations menées dans ce cadre, l'intervenant a signalé la possibilité de retirer le casier judiciaire 3, le certificat de nationalité algérienne signé en électronique sur internet dans le pays et à l'étranger à travers une préinscription de la base de données nationale créée à cet effet. Le ministère de la Justice a ouvert des adresses électroniques (e-mail) sur son site pour répondre aux questions du citoyen sur la réception de documents dont le casier judiciaire no 3, la nationalité et aux interrogations portant sur le domaine juridique et judiciaire. Un centre d'appel national a été également mis en place sous le numéro 1078, permettant de répondre aux préoccupations des citoyens sur leurs affaires dans les tribunaux, la technique de conversation visuelle à distance permettant de faciliter les procédures judiciaires, d'organiser des procès, d'écouter les témoins, les parties civiles et les experts et épargner le déplacement aux détenus et des témoins.