La cour de Tipasa a abrité, mardi dernier, une journée de sensibilisation sur la modernisation de la justice au profit des auxiliaires du secteur. Les avocats, la police judiciaire de la gendarmerie, de la police et des Douanes ont suivi une communication animée par le directeur général de la modernisation de la justice, Abdelhakim Akka. Outre la présentation des différentes démarches à suivre pour le retrait du casier judiciaire numéro 3 et le certificat de nationalité via Internet ainsi que les objectifs escomptés de l'introduction de la technologie de l'information et de communication dans le secteur de la justice, le conférencier a mis en exergue les avantages de la signature électronique destinée à juguler la bureaucratie et fournir au citoyen, aux organismes et aux corps de profession en relation avec la justice, un service en temps réel. « Le ministère de la Justice a lancé un centre d'appels (1078), par le biais duquel le citoyen peut s'informer, faire des demandes, des propositions et introduire des recours », explique-t-il. Pour le moment, ce numéro vert est opérationnel au niveau central et à travers quatre cours pilotes (Tipasa, Sétif, Bel Abbès et Ouargla). « Toutes les communications reçues sont enregistrées et des statistiques sont, par la suite, établies périodiquement afin de servir de base à des études. C'est une démarche participative qui permet d'améliorer, continuellement, la qualité des services fournis par la justice », relève-t-il. Les participants à la rencontre ont assisté à une simulation de retrait du casier judiciaire n° 3 et du certificat de nationalité, en plus d'une visite guidée dans les services du centre d'appels et de la plateforme d'envoi de SMS de la cour de Tipasa. « Ce qu'on qualifie, désormais, de justice électronique, a réalisé un bon qualitatif, non seulement par rapport aux autres secteurs, mais aussi comparativement à d'autres pays » a indiqué le président du syndicat des magistrats, Djamel Laidouni. Et de poursuivre : « Le premier bénéficiaire de cette démarche est le citoyen. Il ne faut pas oublier qu'il y a des personnes âgées ou malades qui ne peuvent se déplacer pour se faire délivrer, par exemple, un casier judiciaire ». Farid Adli, le représentant du bâtonnat de Blida, a abondé dans le même sens. « Ces nouvelles procédures via le web et le centre d'appels éviteront aux citoyens les déplacements et vont contribuer grandement à la diminution de la pression », estime-t-il. Selon Akka, après l'adoption de la loi portant modernisation de la justice, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, annoncera, officiellement, le début des opérations de retrait de ces deux documents et l'utilisation de la signature électronique. « Cette nouvelle procédure sera généralisée à travers toutes les cours du pays et s'élargira pour traiter les autres types de documents », affirme-t-il.