Portrait n Souhila Amirat a présenté, hier, à la librairie Chaib Dzair «La Rebelle», un livre sorti aux éditions ANEP. Lors de son intervention, Souhila Amirat, à la sensibilité littéraire et historique prononcée, a expliqué, à propos de son livre, qu'elle a opté plutôt pour le récit que pour le roman. Car, a-t-elle dit, «cela facilitera la lecture». Et d'ajouter : «J'ai choisi une écriture simple et limpide». «C'est aussi parce que le style me convient», a-t-elle dit. S'exprimant sur son livre, Souhila Amirat dira : «C'est une histoire vraie, c'est l'histoire d'un combat, celle d'une femme, c'est l'histoire d'une combattante, d'une femme combattante. Je l'ai écrite parce que j'ai senti la nécessité, tant l'histoire est émouvante, symbolique, de la mettre sur papier.» «La Rebelle», qui éveille chez le lecteur de l'émotion et qui nous parvient comme «un écho déchirant de l'immense indignation d'une âme souffrante», est l'histoire de Fadhma qui, quittant sa Casbah natale, suit Said, son mari, pour s'installer à Azeffoune. De naissance nantie et citadine, Fadhma se trouve confrontée à la pauvreté, mais malgré cela, «elle s'acclimate à son nouvel environnement, elle a appris à vivre avec son nouveau quotidien en observant les autres femmes, elle s'est intégrée à la vie de paysanne». «Un jour, c'est la Révolution», raconte Souhila Amirat, et de poursuivre : «Elle a été contactée par un chef militaire de la région et, sans la moindre hésitation, elle s'est engagée dans la guerre de Libération nationale.» Souhila Amirat raconte aussi que Fadhma a constitué un réseau de femmes. «Sa mission était de préparer à manger aux moudjahidine», précise Souhila Amirat, et d'ajouter : «Elle s'est fait arrêter, torturée». Souhila Amirat a insisté, lors de son intervention, sur le faite que Fadhma, une héroïne, était une martyre, qui a enduré les souffrances, a vécu l'humiliation et le malheur, elle a porté le lourd et éprouvant fardeau de la misère. «C'était une femme qui avait de la détermination, c'était une femme stoïque, elle était débrouillarde», a-t-elle dit. Et c'est avec beaucoup d'émotion et une profonde indignation qu'elle a déclaré : «Fadhma avait vécu dans la misère pendant la colonisation et après l'indépendance. Elle n'a rien eu. Elle avait toujours vécu dans la misère. Elle est restée dans le dénuent totale.» Et en dépit de cala, elle est restée «une dame admirable», elle «symbolise le combat de la femme algérienne». Et avant de finir, Souhila Amirat, pour qui Fadhma est une femme noble dira qu'elle a écrit ce récit, le parcours de cette femme héroïque et de caractère par devoir de mémoire, «c'est pour transmettre un pan de notre histoire aux jeunes générations», a-t-elle dit.