Résumé de la 6e partie Karim invite Nabila au restaurant, mais comme il n'a pas encore touché sa bourse, c'est elle qui paye. Au restaurant, il lui a encore pris la main et il lui a dit : «Je t?aime !» Elle a senti le sol défaillir sous ses pieds. Comme il a insisté pour connaître ses sentiments à son égard, elle a fini par dire, elle aussi : «Je t'aime !» Douceur du moment sublime où deux êtres se rencontrent et se disent qu'ils veulent être l'un à l'autre. Les distances s'effacent, l'âge qui veut les séparer est aboli : ils ont le même âge et ils s'aiment, c'est pour eux l'essentiel. ? Je voudrais qu'on retourne au restaurant, dit Karim, mais tu devras patienter que je touche ma bourse ! ? Je payerai, dit-elle spontanément. ? Je refuse, dit le jeune homme en prenant un air outré. ? Nous nous aimons, n'est-ce pas ? dit-elle, alors tout ce que j'ai t'appartient, tout ce que tu as m'appartient. Allons à la banque, nous prendrons l'argent. Ils vont à la banque. ? Nous allons prendre pour le restaurant et pour toi, dit Nabila. ? Pour moi ? demande-t-il, étonné. ? Oui, tu n'as pas touché ta bourse et tu dois avoir besoin d'argent. ? Je ne peux pas accepter, dit-il. ? Tu me rembourseras plus tard, dit-elle. Elle retire une grosse somme qu'elle lui remet. Au restaurant, il va lui exprimer de nouveau son amour et, pour la première fois, au grand bonheur de Nabila, il parle de mariage. ? Je finis dans une année mes études, je ferai mon stage, puis, si tu veux, je demanderai ta main. Nous pourrons nous marier dès que j'aurais obtenu un poste. Elle est ravie mais elle marque un moment d'hésitation. ? Ne parle pas de mon âge, dit-il, personne n'est censé le connaître, ni le tien d'ailleurs. C'est O. K. ? ? C'est O. K., dit-elle. ? L'essentiel est de s'aimer. Elle l'aime et elle croit qu'il l'aime, et c'est pour elle, en effet, l'essentiel. Les jours suivants, Karim lui apporte une magnifique bague. ? C'est une bague de promesse, dit-il. Et il ajoute en riant : ? J'y ai mis l'argent de ma bourse et j'ai emprunté à un ami. ? Tu n'aurais pas dû, dit-elle. Tu vas rester sans le sou ! ? L'essentiel est d'aimer. Dans un geste de générosité, elle lui fait un chèque. Il fait mine de refuser, elle lui dit : ? Prends, si tu m'aimes ! Il prend. Désormais, chaque semaine, elle lui fait un chèque «pour l'aider». (à suivre...)