Résumé de la 4e partie Nabila découvre avec frayeur qu'elle éprouve un sentiment pour Karim, le jeune homme qui lui fait la cour, mais elle appréhende cette liaison, car ce garçon est de dix ans son cadet ! Au bureau, sa collègue Souad lui demande comment elle s'est débarrassé du jeune homme. ? Quel jeune homme ? demande Nabila, feignant d?avoir oublié de qui il s?agissait. ? Le jeune homme qui t?importunait ! ? Ah, oui, dit-elle, eh bien, je l'ai envoyé balader ! ? Tu penses qu'il ne reviendra pas ? ? Oui, je l?ai menacé de lui envoyer mon frère Salim. Souad rit. ? Il connaît donc ton frère Salim ? ? Non, mais je lui ai dit que c'est un ancien boxeur ! Elles rient puis elles ne parlent plus du jeune homme. La journée passe. A seize heures, les employés s'apprêtent à partir. Nabila brûle d'aller à la fenêtre pour voir si Karim l?attend. ? On part ? demande Souad. ? Je reste encore un peu, dit Nabila, j'ai des dossiers urgents à traiter ! Souad s'en va. Elle va aussitôt à la fenêtre, le c?ur battant. Il n'est pas là ! Elle est soulagée ? au moins Souad ne le verra pas ? mais elle est en même temps déçue : il n'est pas venu au rendez-vous qu'il lui a fixé ! Son amour n'est donc pas sincère, sans doute lui a-t-il menti... Le rêve s'est dissipé et c'est peut-être mieux ainsi. Tristement, Souad range ses dossiers et quitte le bureau. Elle aura au moins vécu quelques heures avec l?impression d'aimer et d'être aimée... Elle fait quelques pas dans la rue quand elle s'arrête, interdite : Karim, souriant, vient vers elle. ? Bonjour, dit-il. Elle s'entend répondre à son bonjour ou plutôt bredouiller un bonjour. ? J'étais de l'autre côté de la rue, dit-il, je ne voulais pas que tes collègues me voient. Tu penses que j'ai bien fait ? ? Oui, dit-elle. Il sourit. ? Je vois que tu n'es plus hostile, dit-il. Alors, tu ne me renvoies plus ? Elle rougit et ne répond pas. ? Je t'invite à prendre un pot? On va dans le même salon de thé, si tu veux. Elle le suit docilement. Au salon, il commande des boissons et des gâteaux. Il lui pose des questions concernant, son travail, sa famille... Elle y répond. ? Moi, dit-il, je suis étudiant, je fais du droit, je pense m'installer comme avocat, plus tard. Pour le moment, je vis aux crochets de mon père ! Il rit. Elle rit aussi. Et il se remet à parler de choses et d'autres. Ce n'est plus la divine ivresse de la veille, mais Nabila se sent si bien en sa compagnie. Avant de partir, il l'invite pour une sortie, le lendemain. lIs se promèneraient dans la ville, puis ils iraient au restaurant. ? Demain je travaille, dit Nabila. Jeudi si tu veux... (à suivre...)