Tunisie / Etat d'urgence l La Tunisie a annoncé, hier, la prolongation pour un mois de l'état d'urgence en vigueur dans le pays depuis l'attentat-suicide qui a visé un bus de la garde présidentielle à Tunis en novembre. «Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a décidé hier (...), après avoir consulté le chef du gouvernement et le président de l'Assemblée des représentants du peuple, de proclamer de nouveau l'état d'urgence sur tout le territoire pour un mois à partir du 21 juin 2016», a indiqué la Présidence dans un communiqué. Cette mesure d'exception permet notamment aux autorités d'interdire les grèves et les réunions «de nature à provoquer ou entretenir le désordre», de fermer provisoirement «salles de spectacles et débits de boissons», ainsi que de «prendre toute mesure pour assurer le contrôle de la presse et des publications de toute nature». Jordanie / Attentat l Des soldats jordaniens ont été tués et d'autres blessés, ce matin, dans un attentat à la voiture piégée visant l'armée à la frontière syrienne, a annoncé l'armée dans un bref communiqué. «A 05h 30 (02h 30 GMT), l'explosion d'une voiture piégée dans la région de Rokbane (nord-est), en face d'un camp de réfugiés syriens, a fait des morts et des blessés parmi les forces de l'armée jordanienne», a-t-on indiqué de source militaire. L'armée a ajouté qu'elle avait détruit des véhicules «ennemis» à la frontière, a dit le communiqué sans autre précision dans l'immédiat. Cet attentat a eu lieu dans un no man's land désertique, où sont bloqués des dizaines de milliers de réfugiés syriens fuyant la guerre dans leur pays. Il s'est produit deux semaines après une attaque contre un bureau des services de renseignements près d'Amman, ayant fait 5 morts parmi ses membres. Bahreïn / Déchéance l La déchéance de sa nationalité par Bahreïn d'un chef religieux chiite de ce pays «va enflammer» la région, a affirmé le général Qassem Soleimani, un des hauts responsables de l'armée d'élite d'Iran. Le régime de Bahreïn «sait sûrement que l'agression contre l'ayatollah Issa Qassem est une ligne rouge qui, une fois franchie, va enflammer Bahreïn et toute la région», a affirmé le général Soleimani, chef de la division Qods (opérations extérieures) des Gardiens de la révolution. Le régime de Manama «devrait (aussi) savoir qu'insulter l'ayatollah Issa Qassem et poursuivre une pression intense sur le peuple de Bahreïn, va marquer le début d'une sanglante intifada (insurrection)», ajoute le général. «Ses répercussions seront de la responsabilité de ceux qui légitiment l'insolence des dirigeants de Bahreïn», selon lui.